Premier contact officiel entre l'administration Biden et le gouvernement espagnol. Le conseiller à la sécurité Jake Sullivan s'est entretenu mardi 2 février au téléphone avec Emma Aparci, conseillère diplomatique en chef de Pedro Sanchez, indique la Maison blanche dans un communiqué. A cette occasion, le responsable américain a réaffirmé l'engagement de son pays à «consolider les relations» avec l'Espagne. «Il a exprimé sa gratitude pour l'accueil par l'Espagne des forces militaires américaines» à Rota et Morón. Un message qui vise à rassurer l'exécutif à Madrid, notamment après la publication ces derniers mois de rumeurs portant sur le transfert des troupes des Etats-Unis installés à la base de Rota vers le Maroc. Des rumeurs fermement démenties, le 4 janvier, par la ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez. «Rota ne court aucun danger (…) et il n'y a aucun risque à craindre pour son avenir», a-t-elle annoncé dans une interview accordée à Canal sur Radio. Pour mémoire, l'ambassade de Washington à Rabat a précisé, en juillet 2020 que «les Etats-Unis n'ont reçu aucune offre du Maroc pour déplacer les actifs de la marine américaine de Rota à Ksar Sghir». La chancellerie réagissait ainsi à des allégations parues dans des médias ibériques. La conversation téléphonique entre Jake Sullivan et Emma Aparci a permis aux deux parties de «convenir de travailler ensemble sur des priorités de politique étrangère communes, notamment la Chine, l'Amérique latine et le Sahel. Ils ont également discuté de l'importance du partenariat sur les défis mondiaux communs, y compris la pandémie COVID-19 et le changement climatique». Il est lieu de noter que l'appel a fait l'impasse officiellement sur la question du Sahara occidental. Le 14 décembre, la cheffe de la diplomatie a pourtant émis le vœu que l'administration Biden puisse évaluer la reconnaissance de Donald Trump de la marocanité du Sahara «en vue d'une solution juste et durable qui ne dépend pas d'un alignement d'un moment sur un camp ou sur l'autre».