Le Parlement et la Commission européenne se sont saisis de l'affaire de l'assassinat par l'armée algérienne de deux jeunes orpailleurs des camps de Tindouf. Ce crime contre l'humanité avait traumatisé nos compatriotes séquestrés dans les camps de Tindouf. L'affaire remonte au 19 octobre dernier quand deux jeunes sahraouis orpailleurs clandestins de leur état ont été brûlés vifs par des soldats algériens alors qu'ils tentaient de les fuir. Rattrapés par les militaires algériens ils ont été brûlés vifs au fond d'une tranchée d'orpaillage non loin des camps de Tindouf après avoir été arrosés d'essence et de balles. Les deux victimes sauvagement assassinés par l'armée algérienne avaient été identifiées sous les noms de, Mha ould Hamdi ould Soueilem (tribu Reguibat) et Alioune Al Idrissi (tribu Brabiche). Leur tort avoir été surpris hors de leur camp par une patrouille de l'armée algérienne. Cette dernière encercle les camps distants de cinq kilomètres les uns des autres imposant une assignation à résidence permanente aux séquestrés en les empêchant d'exercer leurs droits les plus élémentaires, à savoir entre autres, le droit de circuler et de visiter ses proches dans les camps. Seule une personne est autorisée à le faire tandis que le restant de la famille reste en otage dans le camp, sous le regard bienveillant des sbires des séparatistes du Polisario. Dans une question adressée à la Commission européenne sur cet acte criminel abject, le député européen Massimiliano Salini a attiré l'attention de Bruxelles sur la situation qui prévaut dans cette zone sous la responsabilité de l'Algérie. Il a par ailleurs relevé le climat délétère qui prévaut en Algérie en proie à des turbulences sociales et politiques en raison de la situation des libertés fondamentales dans ce pays et de la répression que subissent les mouvements dissidents, ainsi que des abus à l'encontre des prisonniers politiques, sans oublier l'expulsion forcée des réfugiés, dont de nombreux enfants. Concernant le processus d'envoi de l'aide humanitaire aux réfugiés sahraouis, la Commission a souligné que l'Union européenne examinera dorénavant toutes les opérations humanitaires à travers un « système spécial qui devrait offrir une garantie raisonnable que les fonds humanitaires sont utilisés correctement« .