Le Parlement européen et la Commission européenne viennent d'être saisis de l'affaire de l'assassinat, en octobre dernier par l'armée algérienne, de deux jeunes des camps de Tindouf. L'affaire remonte au 19 octobre dernier quand deux jeunes sahraouis ont été brûlés vifs par des soldats algériens alors qu'ils se trouvaient au fond d'une tranchée d'orpaillage non loin des camps de Tindouf. Les deux victimes tuées de façon barbare par l'armée algérienne avaient été identifiées. Il s'agit de Mha ould Hamdi ould Soueilem (Reguibat) et Alioune Al Idrissi (Brabiche). Dans une question adressée à la Commission européenne sur cet acte criminel abjecte, le député européen Massimiliano Salini a attiré l'attention de Bruxelles sur la situation qui prévaut dans cette zone sous la responsabilité de l'Algérie. Il a par ailleurs relevé le climat délétère qui prévaut en Algérie en proie à des turbulences sociales et politiques en raison de la situation des libertés fondamentales dans ce pays et de la répression que subissent les mouvements dissidents, ainsi que des abus à l'encontre des prisonniers politiques, sans oublier l'expulsion forcée des réfugiés, dont de nombreux enfants.