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Journée nationale du disparu : Appel à la création d'un mécanisme de vérité
Publié dans Hespress le 30 - 10 - 2020

Chaque année, le Maroc célèbre le 29 octobre la journée nationale du disparu. Le 29 octobre représente également la date où le militant Marocain Mehdi Ben Barka a disparu mystérieusement à Paris en 1969. Depuis, ni l'opinion publique, ni sa famille ne connaissent le sort du militant de l'Union nationale des forces populaires (UNFP).
À cet effet, le comité de suivi des recommandations du symposium national sur les violations graves des droits humains, a demandé à ce qu'un comité de vérité soit créé. Puisque, pour lui, « la vérité n'a jamais été dévoilée sur un nombre de dossiers de disparitions de militants, notamment celui de la disparition de Mehdi Ben Barka et d'Houssine El Manouzi« .
« En 2001, un symposium sur les violations graves des droits humains au Maroc a été tenu et qui a sorti plusieurs recommandations, notamment sur la vérité, la mémoire, les réformes et le pardon de l'Etat. Au début, comité était composé de l'AMDH, l'OMDH, et le forum vérité et justice« , rappelle à Hespress Fr, Abdelilah Benabdesselam, coordinateur du comité de suivi.
Le militant poursuit ainsi que le comité de suivi des recommandations du symposium national sur les violations graves des droits humains a été justement mis en place pour suivre leur mise en oeuvre, et comprenait toutes les composantes de la société marocaine, y compris les partis politiques, les syndicats, les organisations féminines, les associations de jeunes mais aussi les autorités.
Photo Mounir Mehimdate
« Le symposium a eu lieu avant la création de l'instance équité et réconciliation (IER). C'est un travail qui a préparé et contribué, entre autres, à la création de cette instance. Quand elle a été créée, nous avons pris une position qui impliquait également un accompagnement critique des recommandations« , explique-t-il.
Aujourd'hui, le comité célèbre chaque année la journée nationale du disparu, créé au début du 21e siècle, « qui coïncide avec la date de disparition de Mehdi Ben Barka (65 ans de disparition), et l'enlèvement aussi d'Houssine El Manouzi qui a disparu à Tunis en 1972 (48 ans)« .
Concernant l'appel à la création d'un mécanisme national de vérité, notre interlocuteur explique que cette demande intervient suite au constat que « plusieurs recommandations de l'IER n'ont pas vu le jour« .
« Mises à part les indemnités individuelles qu'ont touchées les victimes, aucune autre recommandation n'a été mis en oeuvre« , avance-t-il, rappelant qu' »en avril 2018, nous avons tenu une conférence à Marrakech, où nous avons décidé de demander la création d'un comité de vérité. Parce que nous considérons que la vérité n'a jamais été dévoilée sur un nombre de dossiers, notamment celui de Ben Barka, El Manouzi et autres« .
Si selon le comité de suivi des recommandations de l'IER n'ont pas été mises en oeuvre, qu'est-ce qui garantit que les recommandations du mécanisme de vérité verront le jour ?
Interrogé sur ce point, Abdelilah Benabdesselam, souligne que le comité a une règle qui dit : « Ce qui n'est pas réalisé par la lutte, est réalisé par plus de lutte« .
Photo Mounir Mehimdate
« L'IER a vu le jour justement grâce à tout un processus de lutte qui a commencé depuis les années 90, par le biais des familles des victimes de la torture et des disparitions et des forces militantes, sociétales et mêmes politiques. Aujourd'hui, nous demandons la création de ce mécanisme de vérité pour compléter la vérité dans tous ses aspects« , explique-t-il.
Concernant la commémoration de la journée nationale du disparu, notre interlocuteur souligne que le comité de suivi la fête chaque année pour rappeler à l'Etat qu'ils ne vont pas oublier ni laisser tomber les dossiers des disparus pour lesquels ils luttent.
« Nous allons lutter jusqu'à ce que l'Etat assume ses responsabilités et mette fin à cela. Parce que la philosophie sur laquelle s'appuie l'instance d'équité et réconciliation c'est la non-reproduction des violations flagrantes des droits humains, et qui touchent les militants, les journalistes et autres personnes actives dans la scène des droits humains« , conclut Abdelilah Benabdesselam.


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