Un commissariat de police dans la banlieue de Paris a été pris pour cible par une quarantaine de personnes dans la nuit de samedi à dimanche. Aucune interpellation n'a eu lieu. Selon des sources policières, le commissariat été attaqué avec des tirs de mortiers d'artifice, sans faire de blessés et plusieurs véhicules de police ont été dégradés ainsi que la porte vitrée d'entrée du commissariat situé dans la banlieue sud de Paris. Huit mortiers ont été retrouvés non loin du commissariat, a indiqué la préfecture de police de Paris. Dans un tweet, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a exprimé « son soutien aux policiers visés par ces actes intolérables » qui se sont déroulées avant minuit et ont duré une heure. Le syndicat de police, Alliance, a réagi rapidement après l'incident. « Il est grand temps que le gouvernement se saisisse des violences commises contre les forces de l'ordre » a déclaré son délégué général, Frédéric Lagache dénonçant le manque de respect vis à vis des forces de l'ordre. « Que faudra-t-il pour que le gouvernement s'engage à protéger ses forces de l'ordre », a-t-il ajouté. Le maire de Champigny-sur-marne, Laurent Jeanne a estimé dans une déclaration à BFM TV qu'il s'agissait d' »une attaque en règle, de deux fonctionnaires de police qui étaient stationnés devant le commissariat avec près d'une quarantaine de personnes qui ont voulu en découdre ». Selon François Cocq, ex-maire adjoint de la commune et enseignant dans un collège à proximité du quartier, ce quartier serait « agité » avec « une route périphérique autour, une seule entrée et une seule sortie » estimant que c'est « compliqué » pour les forces de l'ordre. Ce n'est pas la première fois que ce commissariat est la cible d'attaques. Il avait déjà été attaqué en avril dernier pendant le confinement en raison de la pandémie du coronavirus et en 2018. L'ex maire adjoint a également pointé du doigt le manque de commissariats de police dans cette zone. Il n'y'a qu' »un seul commissariat pour une ville de 76.000 habitants », ajoutant qu'il est « décentré par rapport au reste de la ville ».