L'examen du projet de loi organique sur la grève ne sera pas reporté, comme l'ont exigé certains syndicats. «La date de sa discussion a été fixée pour la semaine prochaine et le gouvernement commencera à écouter les différentes sensibilités politiques au niveau des commissions, tout en étant soucieux de respecter strictement la procédure», a affirmé hier le ministre des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. L'exécutif répond ainsi aux revendications portées mardi à la Chambre des conseillers par les représentants de l'Union nationale du travail (UMT) et de la Confédération démocratique du travail (CDT). Les deux centrales syndicales ont demandé plus de temps pour parvenir à un «consensus» sur les points de désaccord entre le gouvernement et les syndicats. Les conseillers parlementaires de l'UMT avaient même quitté la séance des questions orales en signe de protestation. Le gouvernement Akhannouch est dans une position confortable pour adopter la loi organique relative à la grève. Il bénéficie de la majorité absolue dans les deux Chambres du Parlement. Pour rappel, l'accord du 29 avril dernier conclu entre le gouvernement et les acteurs sociaux (syndicats et patronat) avait annoncé l'élaboration d'«une loi organique portant sur les conditions et modalités d'exercice du droit de grève en conformité avec la Constitution et les législations internationales». «Cette loi visera à encadrer l'exercice de ce droit dans le secteur public et privé, assurant un équilibre entre ce droit constitutionnel et la liberté du travail», avait indiqué alors l'exécutif dans un communiqué. La loi organique relative à la grève, inscrite dans la première constitution du royaume de 1962, attend depuis d'être adoptée.