L'engagement et les efforts du Maroc en faveur des réfugiés et des migrants dans le plein respect de leurs droits fondamentaux, ont été salués par le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Philippo Grandi, qui s'est félicité de la qualité de la coopération avec le Royaume dans ce domaine. Réagissant à une déclaration de l'ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber, à l'occasion de la 71ème Session du Comité Exécutif du Programme du HCR, Philippo Grandi a exprimé ses remerciements au Royaume, se réjouissant « de la qualité de la coopération avec les autorités marocaines, qui continuent de gérer une population mixte importante, de réfugiés et de migrants, en respectant pleinement leurs droits fondamentaux ». Le Haut-commissaire a, de même, indiqué avoir pris note des remarques du diplomate marocain concernant la situation des populations sahraouies à Tindouf et du refus de l'Algérie de procéder à leur recensement en violation des principes et règles internationaux. « A cet égard, j'espère qu'il y aura des progrès au niveau politique de cette situation prolongée, dans laquelle le HCR est engagé depuis des décennies», a-t-il dit. Pour rappel, Omar Zniber avait souligné dans son intervention, que l'interaction entre le HCR, à travers son bureau à Rabat, et les autorités marocaines compétentes a conduit à des résultats positifs en termes de protection des réfugiés et des demandeurs d'asile, y compris un accès complet à la santé et l'éducation, ainsi qu'un large éventail d'opportunités de formation professionnelle, de travail indépendant et d'accès au marché du travail. « En fondant sa réponse du COVID-19 sur une approche inclusive et fondamentalement humaine, le Maroc a mené conjointement avec le HCR deux initiatives importantes pour traduire ce principe en actes concrets, à savoir : l'évaluation globale de l'impact socio-économique du COVID-19 sur les réfugiés, et l'accord de partenariat conclu avec le Conseil national de l'ordre des médecins, en vue de faciliter l'accès aux soins spéciaux de santé pour les demandeurs d'asile et les réfugiés », a-t-il rappelé. Et d'expliquer que ces deux initiatives s'inscrivent dans l'approche multipartite et de partenariat, préconisée par le Pacte mondial sur les réfugiés, et réitérée en décembre 2019 au Forum mondial sur les réfugiés à Genève. Concernant la situation dans les camps de Tindouf, le diplomate a pointé la persistance de l'Algérie à s'opposer au consensus international sur la nécessité de dissocier les questions humanitaires aux considérations politiques, dénonçant dans ce sillage, la militarisation des camps, en violation des conclusions du Comité exécutif du HCR stipulant que les Etats hôtes assument la responsabilité de veiller au caractère civil et humanitaire de l'asile. A noter que ce n'est pas la première fois que le responsable onusien salue les effort du Royaume envers les immigrés et les réfugiés. Déjà en 2018, il avait affirmé devant ce même comité que la politique d'immigration et d'asile adoptée par le Royaume « donne l'exemple en la matière ».