La justice espagnole a confirmé lundi, la destitution du président indépendantiste régional catalan Quim Torra. Ce dernier a rétorqué qu'il allait poursuivre le combat. La justice espagnole a confirmé la condamnation du leader catalan pour « désobéissance ». Il sera désormais inéligible pour un an et demi. Pour le principal concerné ce jugement « veut renverser le gouvernement de la Catalogne ». « Je n'abandonne pas ni ne me résigne », a-t-il dit assuré dans un discours en catalan au siège de la Generalitat (gouvernement autonome de la Catalogne) à Barcelone, entouré des membres de son gouvernement. Cette condamnation de la justice espagnole n'est pas la première à l'encontre du président de la Catalogne. Quim Torra avait été condamné à la même sentence en première instance et ce jugement a été rendu par le Tribunal suprême, la plus haute juridiction d'Espagne. N'acceptant pas ce jugement qui le destitue automatiquement de ses fonctions de président de la région la plus riche du pays, M. Torra a affirmé qu'il ne garderait pas les bras croisés et qu'il portait l'affaire à un niveau européen sans préciser s'il allait saisir une instance en particulier. « Je porterai (la cause de) la liberté d'expression et la cause de l'indépendance au niveau de l'Europe et nous gagnerons », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs appelé ses électeurs à en faire de cette condamnation « un nouveau plébiscite » pour l'indépendance de la région. La Catalogne avait fait l'objet d'une tentative de sécession en 2017 et son ancien président Carles Puigdemont, a dû fuir en Belgique pour échapper à la prison. Ce dernier s'est exprimé sur Twitter critiquant « un Etat corrompu depuis la Couronne jusqu'à la magistrature », qui « continue de décider au nom des Catalans ». Et d'ajouter, « une fois de plus, l'Etat espagnol interfère dans nos institutions démocratiques », a-t-il écrit. Plusieurs associations indépendantistes dont ANC (Assemblée nationale catalane) et Omnium Cultural ont critiqué le jugement du Tribunal suprême, et ont appelé les indépendantistes à se rassembler dans la soirée devant les mairies de la région. « Défendons le président, luttons pour l'indépendance », a lancé l'ANC. Cette décision de la justice espagnole risque poser problème au gouvernement du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez qui a besoin des voix des indépendantistes catalans pour valider sa loi de finances.