La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, et le vice-président de la Commission Margaritis Schinas dévoilent mercredi un « mécanisme de solidarité obligatoire » entre Etats européens en cas de pression migratoire. Ce plan qui a maintes fois été critiqué par certains Etats européens intervient 5 ans après la crise des réfugiés de 2015 et quelques jours après l'incendie qui a ravagé camp de migrants de Moria, sur l'île grecque de Lesbos. Ce « nouveau pacte sur la migration et l'asile » doit être dévoilé après une déclaration de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. Il s'inscrit dans une logique d'entraide européenne qui a souvent fait défaut ces dernières années face à l'afflux de migrants sauvés en mer par des navires d'ONG internationales. Le plan concocté par Bruxelles doit rendre obligatoire la « solidarité » entre les pays de l'Union européenne et au lieu de négociations et des demandes pour que certains pays accueillent eux aussi un certain nombre de migrants quand d'autres en accueillent un maximum comme l'Allemagne ou la France ou subissent des arrivée répétées de migrants comme la Grèce, l'Italie ou Malte. « Ce doit être obligatoire, tous les Etats membres doivent aider quand il y a une situation où un Etat membre est sous pression, lorsqu'il y a beaucoup de gens qui ont besoin de protection« , a déclaré samedi la commissaire suédoise Ylva Johansson à l'Afp. La Commission veut accélérer les procédures d'examen de l'asile, pour déterminer rapidement si une personne est manifestement éligible, doit être relocalisé ou doit retourner dans son pays d'origine. Cette accélération des procédures doit éviter aux demandeurs de vivre dans des camps plongés « dans l'incertitude ». Afin d'augmenter les retours, qui ne sont effectifs que pour moins de 30% des cas, l'exécutif européen veut travailler plus « étroitement » avec leurs pays d'origine. Mais ce nouveau plan ne risque pas d'être du goût de pays du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie) qui refusent d'accueillir des demandeurs d'asile.