En Libye, après plus d'une année de conflit armé, le gouvernement d'Union nationale (GNA) et le Parlement élu ont annoncé séparément, un cessez-le-feu commun sur tout le territoire libyen et l'organisation d'élections. En Libye, l'arrêt des combats a été ordonné sur l'ensemble du territoire libyen par les deux factions rivales. Après donc, plus d'une année de conflit armée entre les belligérants de l'ouest, le gouvernement d'Union nationale (GNA), basé à tripoli et reconnu par l'ONU et le Parlement basé à Tobrouk, à l'Est, ont annoncé séparément, vendredi, l'organisation d'élections, prochainement et la cessation de tous les combats sur le territoire. Un accord salué par l'ONU qui appelle les parties concernées à saisir cette occasion « historique ». Aguila Saleh, président du Parlement, basé dans l'est du pays à Tobrouk, a annoncé dans un communiqué distinct des élections, sans avancer de date. Il a demandé à « toutes les parties » d'observer « un cessez-le-feu immédiat et l'arrêt de tous les combats sur tout le territoire libyen ». Fayez al-Sarraj, chef du Conseil présidentiel du GNA, a quant à lui appelé à la tenue d'« élections présidentielle et parlementaires en mars sur une base constitutionnelle qui bénéficie du consensus de tous les Libyens », selon un communiqué publié sur Facebook. Le GNA, avait réussi à repousser une offensive du maréchal Haftar lancée en avril 2019 contre Tripoli, reprenant en juin le contrôle de l'ensemble du nord-ouest du pays. Après plus d'un an de combats meurtriers, Sarraj a « ordonné à toutes les forces armées un cessez-le-feu immédiat et l'arrêt de toutes les opérations de combat sur tout le territoire libyen », ce qui permettra selon lui, de créer des zones démilitarisées à Syrte (nord) et dans la région de Joufra, plus au sud, actuellement sous le contrôle des pro-Haftar. Dans le communiqué d'Aguila Saleh, diffusé vendredi par la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul), Saleh ne mentionne cependant pas la démilitarisation de Syrte et Joufra mais propose l'installation d'un nouveau gouvernement à Syrte, ville natale de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi puis bastion du groupe Etat islamique (EI). Pour sa part, la Manul a accueilli « chaleureusement l'entente dans les déclarations d'aujourd'hui du Premier ministre (Fayez) al-Sarraj et du Président Aguila (Saleh), appelant à un cessez-le-feu et à la reprise du processus politique ». Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à de multiples conflits et à une lutte d'influence entre deux autorités rivales : le (GNA), et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar chef de l'ANL, homme fort de l'Est qui a le soutien d'une partie du Parlement élu et notamment de son président, Aguila Saleh. Toujours est-il que ces déclarations viennent à point pour offrir la perspective d'une désescalade d'un conflit qui a ravagé le pays depuis le soulèvement contre Kadhafi en 2011 et qui a causé la partition de la Libye, déplacé des centaines de milliers de personnes, réduit la production de pétrole et ouvert un espace pour les migrants au profit de passeurs de migrants.