Des affrontements entre les forces pro Bachar Al Assad et djihadistes ont conduit à la mort de 18 combattants lundi près d'Idleb en Syrie, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Alors qu'une trêve mise en place dans la douleur sous médiation russe et turque devait être en vigueur, la région nord-ouest de la Syrie reste sous le coup de fortes tensions. Des groupes djihadistes et rebelles emmenés par Hayat Tahrir al Cham (HTS), l'ex-branche d'Al-Qaïda qui contrôle les territoires rebelles, ont bloqué un assaut des forces pro-régime et « 12 combattants des forces du régime ou leurs alliés ont été tués » et 17 blessés, a affirmé l'ONG qui dispose d'un large réseau d'observateurs. Malgré le cessez-le-feu décidé en mars, des affrontements entre forces pro-régime et djihadistes ont encore lieu de temps à autres dans la province d'Idleb qui échappe au contrôle du président Bachar Al Assad et qui est emmenée par les rebelles et les djihadistes. Selon l'OSDH, les forces du régime ont lancé un assaut sur des positions djihadistes dans le nord de la province de Lattaquié non loin d'Idleb et six jihadistes et rebelles, dont quatre combattants de HTS sont également morts dans les affrontements qui ont suivis. A l'heure actuelle, suite à l'offensive menée début décembre par le régime de Bachar Al Assad sur les zones rebelles, le pouvoir contrôle 70% du territoire Syrien mais les djihadistes et rebelles contrôlent près de la moitié de la province d'Idleb, mais aussi des pans de territoires dans les régions voisines de Lattaquié, Hama et Alep. Le cessez-le-feu -négocié par Moscou, allié du régime, et la Turquie, parrain de groupes rebelles- a été adopté après plusieurs mois d'une offensive meurtrière du pouvoir syrien, soutenu par l'aviation russe. Selon l'OSDH, l'offensive du pouvoir a causé la mort d'au moins 500 civils et a poussé près d'un million de personnes à fuir.