Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a condamné le traitement de la minorité musulmane ouïghoure par la Chine en affirmant qu'il s'agit d'une pratique « révoltante et inacceptable ». Le ministre français régissait au lendemain de sanctions américaines prises contre des entreprises chinoises soupçonnées de participer aux persécutions administrées contre cette minorité musulmane qui se trouve déplacée dans des camps pour leur faire changer de religion. « Cette pratique est révoltante et inacceptable, et nous la condamnons fermement », a déclaré M. Le Maire, interrogé sur la radio Franceinfo au sujet de l'internement forcé de Ouïghours, une minorité musulmane et turcophone de l'ouest de la Chine. Après avoir gardé le silence pendant longtemps sur ces pratiques contre cette minorité, plusieurs démocraties européennes ont mis le holà en accusant la Chine d'avoir interné dans la région du Xinjiang au moins un million de musulmans, placés dans des camps de concentration que Pékin présente comme des centres de formation professionnelle. Cette question « doit évidemment faire partie de la discussion que nous avons avec nos partenaires chinois », a ajouté le ministre sans se prononcer sur d'éventuelles importations de la part de la France de masques qui seraient fabriqués dans des centres d'internement forcé en Chine. Dimanche, le ministre des Affaires Etrangères britannique Dominic Raab a accusé la Chine de commettre des « atteintes graves, choquantes aux droits de l'Homme » à l'encontre de cette minorité musulmane turcophone. Lundi, les Etats-Unis ont placé onze entreprises chinoises sur une liste noire à cause de leur participation à la persécution des Ouïghours et se trouvent ainsi « impliquées dans des violations des droits de l'Homme » liées à une « campagne de répression, d'incarcération de masse, de travail forcé, de collecte involontaire de données biométriques et d'analyses génétiques », a indiqué le département américain du Commerce.