Le Maroc devra sortir son épingle du jeu, en focalisant la reprise de son activité touristique sur le marché interne et le retour des Marocains Résidents à l'Etranger (MRE). Le Royaume est déjà devancé par des pays comme l'Egypte ou encore la Tunisie. La reprise des transports dans les villes et la reprise des vols permet au Maroc de reprendre son activité touristique à l'échelle nationale. «Il ne s'agit pour nous que d'un premier test pour examiner notre capacité à gérer ce début de reprise sans risque sanitaire, une phase transitoire, avant de permettre la relance du tourisme international sous conditions du respect des mesures barrières (50% des capacités d'hébergement et de restauration), la distanciation, le port du masque, ainsi que le protocole sanitaire et les normes internationales», a déclaré Abdelouafi Laftit, le ministre de l'Intérieur qui a tenu une réunion avec les opérateurs du secteur. L'activité touristique s'est subitement arrêtée mi-mars avec la suspension sans préavis des vols suivie de la fermeture des frontières du royaume, qui a attiré l'an passé un record de 13 millions de visiteurs. Durant les quatre premiers mois de l'année, le nombre de touristes a baissé de 45% et le nombre de nuitées d'environ 43% par rapport à la même période l'an dernier, a précisé en début de semaine la ministre du Tourisme Nadia Fettah. Avant la crise sanitaire, le tourisme international représentait près de 70% des recettes de l'économie touristique marocaine. Selon les statistiques de l'Observatoire du tourisme, 13 millions de touristes ont visité le Royaume en 2019 et serait déjà en retard par rapport à la concurrence. En effet, la Tunisie qui a rouvert ses frontières depuis le 27 juin mène actuellement une grande campagne de communication sur les principaux marchés émetteurs de touristes.