Les professionnels du tourisme doivent se contenter du marché interne et du retour des MRE à partir du 14 juillet. En effet, avant de pouvoir miser à nouveau sur les marchés internationaux pourvoyeurs de touristes vers le Maroc, ils doivent encore prendre leur mal en patience. Selon le ministre de l'Intérieur qui a tenu une réunion avec les opérateurs du secteur, ce vendredi 10 juillet, au siège de la wilaya de Rabat, la relance du tourisme marocain à travers le marché international, ne se fera qu'à la condition de réussite de l'accueil des touristes du marché intérieur. Pour Abdelouafi Laftit, le Maroc a lancé la deuxième étape du déconfinement progressif depuis le 24 juin 2020. Ce qui va permettre au tourisme intérieur de démarrer, grâce à la reprise du transport entre les villes ou encore les vols internes. Le retour des MRE devrait donner un coup de pouce à l'activité du tourisme. «Il ne s'agit pour nous que d'un premier test pour examiner notre capacité à gérer ce début de reprise sans risque sanitaire, une phase transitoire, avant de permettre la relance du tourisme international sous conditions du respect des mesures barrières (50% des capacités d'hébergement et de restauration), la distanciation, le port du masque, ainsi que le protocole sanitaire et les normes internationales», a souligné le ministre. Lire aussi|Reprise des vols internationaux : Le Maroc négocie avec l'Union européenne Jusqu'avant la crise sanitaire, le tourisme international représentait près de 70% des recettes de l'économie touristique marocaine. D'après les statistiques de l'Observatoire du tourisme, 13 millions de touristes ont visité le Royaume en 2019, permettant au secteur d'engranger des recettes touristiques de l'ordre de 78,6 milliards de DH, contre 73,04 milliards de DH une année auparavant. Pour les professionnels du tourisme, le Maroc est déjà très retard par rapport à la concurrence et le sera davantage. « Les destinations touristiques concurrentes ont très tôt communiqué sur la réouverture de leur espace aérien et de leurs hôtels. C'est le cas de la Tunisie, de l'Egypte, de la Turquie et même de la Grèce. En donnant ainsi de la visibilité aux tours opérateurs et aux compagnies aériennes, ces destinations ont réussi à remplir leurs carnets de commandes », regrette un hôtelier. Lire aussi|Tourisme au Maroc : chronique d'une catastrophe La Tunisie qui mène actuellement une grande campagne de communication sur les principaux marchés émetteurs de touristes, a, par exemple, rouvert ses frontières depuis le 27 juin dernier et affiché la liste des pays ouverts aux vols à partir de cette date. Du côté du Maroc, les professionnels ne peuvent espérer recevoir des touristes des marchés internationaux pas avant la fin de l'état d'urgence, soit le 10 août prochain. Tribune et Débats La tribune qui vous parle d'une actu, d'un sujet qui fait débat, les traitent et les analysent. Economistes et autres experts, patrons d'entreprises, décideurs, acteurs de la société civile, s'y prononcent et contribuent à sa grande richesse. Vous avez votre opinion, convergente ou différente. Exprimez-la et mesurez-vous ainsi à nos tribuns et débatteurs. Envoyez vos analyses à : [email protected], en précisant votre nom, votre prénom et votre métier.