Le médecin, le corps médical ayant effectué liposuccion sur la jeune Imane Bensmina, et la clinique où s'est déroulée la chirurgie qui a été fatale à la jeune femme de 33 ans, risquent gros., selon l'avocate de la famille de la défunte, Maître Meriem Berrada. Toujours sous le choc et la tristesse quant à la perte de leur fille, la famille d'Imane Bensmina a entamé une procédure pénale auprès du Procureur du Roi pour homicide involontaire à l'encontre du médecin, de l'anesthésiste-réanimateur, le corps médical et la clinique, sur la base de l'article 432 du Code pénal, confie l'avocate à Hespress Fr. L'article 432 du CP stipule que « quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règlements, commet involontairement un homicide ou en est involontairement la cause est puni de l'emprisonnement de trois mois à cinq ans et d'une amende de 250 à 1 000 dirhams ». La famille de la victime, qui ne compte pas baisser les bras jusqu'à ce que justice soit rendue comme l'a clairement indiqué le frère d'Imane dans une vidéo, sont en train de vérifier plusieurs points qui ne peuvent être divulgués pour le moment pour ne pas entraver le cours de l'enquête, nous explique l'avocate. Cependant, et en attendant la suite de cette affaire, plusieurs questions se posent notamment est-ce que l'exercice de la médecine a été fait de manière légale ou pas ? Est-ce que les bilans pré-opératoires, qui sont nécessaires et indispensables pour une chirurgie, ont été effectués en totalité (la saturation, l'oxygène, la coagulation du sang …)? Comment se fait-il qu'une jeune femme soit admise pour une chirurgie plastique en plein état d'urgence sanitaire et confinement alors qu'il s'agit d'une intervention sans aucune urgence ou encore est-ce que les moyens renforcés, par lesquels sont tenues les médecins et derrière lesquels « cachent » certains, ont été remplis ? Autant de questions qui attendent des réponses et sur lesquelles les investigations des autorités compétentes pourront éclairer et la famille et l'opinion publique qui a largement été touchée par ce drame. D'autre part, une source proche de la famille et qui a préféré garder l'anonymat, a indiqué à Hespress Fr qu'Imane Bensmina est entrée à la clinique pour une simple liposuccion avec anesthésie locale et non générale. Toutefois, elle aurait subi une anesthésie générale, puis des complications, notamment une embolie pulmonaire. La question qui se pose est de savoir si la défunte a été avertie du passage à l'anesthésie générale au lieu de la locale, ce qui est son droit en tant que patiente ou cas où elle souhaite réfléchir ou se rétracter ? Il faudra attendre l'enquête pour répondre à toutes ces questions qui reviennent en boucle. Rappelons que le frère d'Imane Bensmina a traité « d'assassins et de mafieux » les coupables du décès de sa sœur qui, selon lui, a été influencée par une publicité d'un médecin et d'influenceuses sur les réseaux sociaux. Il a pareillement assuré que la famille se battra jussqu'au bout pour rendre justice à sa défunte sœur.