SpaceX, la société d'Elon Musk va transporter vers l'ISS (Station Spatiale Internationale) deux astronautes de la NASA. L'agence spatiale américaine, pour la bonne cause, s'est alliée au privé, histoire de retourner dans l'espace après 9 ans de dépendance envers cette autre puissance spatiale qu'est la Russie qui de ses taxis spatiaux « Soyouz », avait l'exclusivité du transport des astronautes vers l'ISS. Bob Behnken et Doug Hurley les deux premier astronautes choisis par la Nasa pour s'envoler en mission dans la station spatiale étaient en quinzaine. Malgré la situation sanitaire et le confinement due au coronavirus, le vol a été maintenu du moins si les caprices de Dame météo ne s'y mêlent pas. Auquel cas, le vol spatial sera remis à samedi. Mais si feu vert il y a, pour ce mercredi ce qui devrait être, ils devraient s'envoler à 21h33 GMT (16h33 locale) du pas de tir du Centre spatial Kennedy, à Cap Canaveral en Floride pour aller ensuite s'arrimer à l'ISS à 400 km d'altitude. Il se murmure que le président américain Donald Trump et le vice-président Mike Pence pourraient assister au lancement de la fusée spéciale « Falcon 9 » de la firme privée SpaceX, transportant la capsule Dragon avec, pour la première fois, deux hommes aux commandes, Doug Hurley et Bob Behnken en l'occurrence. Le dernier vol habité a été lancé du Centre spatial Kennedy en juillet 2011. C'était une navette spatiale et elle était commandée par Doug Hurley, l'un des deux astronautes qui prendra part au vol de SpaceX ce soir. Les « Falcon » sont des fusées dont le premier étage muni de quatre pattes est réutilisable pour d'autres missions ce qui réduit énormément le coût des lancements. Ce lancement est une petite révolution. Qui aurait prédit le succès de cet ingénieur avant-gardiste, Elon Musk, il y a de cela un peu plus deux décennies. Personne n'aurait parié le moindre sou sur la Space Exploration Technologies Corp., qu'il avait fondée. Aujourd'hui, celui qui a lancé le paiement électronique Paypal, inventé l'hyperloop, la propulsion d'une navette à 1200 Km/h dans un tube à faible pression d'air et qui bien sûr, est le père de la fameuse voiture électrique « Tesla » a fini par faire affaire avec la NASA en gagnant sa confiance. Plus, l'agence spatiale a payé plus de trois milliards de dollars à SpaceX pour créer, construire et tester sa capsule, réutilisable, pour six futurs allers-retours spatiaux. Et même si pendant l'aventure elle a connu quelques problèmes (explosion, parachutes), SpaceX aura damé le pion à son concurrent privé, Boeing dont la capsule, la starliner n'est toujours pas opérationnelle. Contrairement aux navettes, dont une a explosé en 1986 après le décollage (Challenger), Dragon peut s'éjecter en urgence si la fusée a un problème L'investissement est bien moindre que celui consacré aux navettes spatiales (un gouffre qui avait précipité en partie, l'arrêt du programme spatial américain en 2011). SpaceX sera libre après coup, d'organiser des voyages spatiaux pour touristes avec la capsule, moyennant, il y va de soi, un billet qui coûtera sans doute quelques dizaines de millions de dollars, la place.