En raison des faibles pluies cette année, la récolte nationale de céréales au Maroc ne dépassera pas le seuil des 30 millions de quintaux, ce qui représente une baisse de 42% par rapport à la campagne agricole précédente. Quoique le Maroc soit considéré comme l'un des premiers pays agricoles aux niveaux continental et mondial, il consomme en moyenne 100 millions de quintaux de céréales par an, et se tourne toujours vers le marché international, notamment les Etats-Unis et la France, pour importer la quantité nécessaire pour couvrir le déficit agricole national. Actuellement, et selon des chiffres dévoilés cette semaine par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, le Maroc dispose d'un stock national couvrant les besoins du pays en céréales pour une période de plus de 4,5 mois, ce qui mènera le Royaume vers l'importation de ce produit nécessaire dans l'alimentation marocaine. S'agissant de la campagne agricole en cours, elle proviendra selon les mêmes données de 3 à 4 millions d'hectares de superficies cultivées, dont 2 millions ont malheureusement enregistré des pertes de récoltes dans les régions du mulet. En ce qui concerne la répartition par type de céréales, la production attendue est répartie sur le blé tendre avec 16,5 millions de quintaux, le blé dur d'environ 7,5 millions quintaux et finalement l'orge d'environ 5,8 millions quintaux. Il convient de rappeler qu'au cours de cette année 2020, le Maroc devra importer plus de 75 millions de quintaux de céréales du marché international, ce qui signifie une grande consommation du solde en devises qui est menacé en raison de l'interruption des revenus touristiques, des envois de MRE, les investissements directs étrangers ou encore les exportations. D'ailleurs, et selon l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), au cours de ce mois d'avril, les prix du blé sur le marché international ont atteint 22 dollars par quintal. A noter qu'au cours des dernières années, le Maroc a importé entre 60 et 75 millions de quintaux de céréales de l'étranger, dont une grande partie de blé tendre, d'acier, d'orge et de maïs. Si on suppose que le Royaume devra importer 75 millions de quintaux de céréales, et qu'on calcule la moyenne de 20 dollars par quintal sur le marché international, cela coûterait environ 1,5 milliard de dollars, soit environ 15 milliards de dirhams.