Constatant l'énorme retard des pluies enregistré lors de la saison agricole 2019-2020 et qui affecte particulièrement les barrages de la région, le secrétariat régional du PJD à Souss-Massa tire la sonnette d'alarme. La représentation régionale du PJD à Souss-Massa déclare que sa récente réunion s'est arrêtée sur deux problèmes qui occupent l'opinion publique dans la région. Le premier de ces problèmes est lié au retard des précipitations dans toutes les provinces, en raison du changement climatique qui menace la sécurité hydraulique dans la région. Alors que les habitants craignent une saison agricole sèche, ce qui affectera négativement l'économie de la région et du pays entier (le Souss-Massa, première région agricole du royaume), le bureau régional du PJD déplore « la rareté des ressources en eau », et « la baisse sévère enregistrée dans les taux de remplissage des barrages, et dans les niveaux des nappes phréatiques dans la région », affirmant de surcroît qu'il s'agirait de « la pire saison sèche en trente ans » En conséquence, le secrétariat régional du parti, incluant les élus locaux et parlementaires du Souss-Massa, a appelé le gouvernement à « prendre toutes les précautions et les mesures nécessaires et proactives pour soutenir les citoyens touchés, et qui devraient être affectés par les effets de la sécheresse ». Leurs mots d'ordre : « préserver la stabilité et la sécurité de la population », « éviter des migrations forcées », et « assurer la durabilité et la régularité de l'approvisionnement en eau potable dans toutes les provinces de la région, en activant le programme national de fourniture d'eau potable et d'eau d'irrigation ». L'antenne régionale du parti politique demande également à l'Exécutif de placer le Souss-Massa comme une région prioritaire dans le domaine de l'eau, sachant que le secteur agricole y est considéré comme une source de revenus stables pour la majorité de ses habitants, et contribue au niveau national à hauteur du tiers de la production et de la moitié des exportations, tout en fournissant 21 million de jours ouvrables par an. Cet appel a notamment évoqué le coût élevé des aliments pour bétail et la baisse du pouvoir d'achat des petits et moyens agriculteurs de la région, ce qui a provoqué une baisse significative des prix sur les marchés, en particulier pour les ovins et les bovins. La correspondance conclue en appelant le gouvernement à « prendre des mesures urgentes pour faire face aux répercussions des pluies tardives » et à « prendre des mesures appropriées pour réduire l'impact de la sécheresse sur le secteur de l'élevage, en appliquant le programme adéquat le plus rapidement possible ».