Le Wali de la région Souss Massa fait retentir la sonnette d'alarme, à travers des mesures concrètes qu'il ne cesse de prendre, telle la décision décrétée pour la rationalisation et la gestion de l'eau au quotidien. Le comité d'éveil s'est mis en place sous sa présidence, en vue de faire valoir les mécanismes et moyens à mettre en fonction pour endiguer les effets de ce fléau redoutable. On mesure qu'on avance, la chaleur fait irruption dans la zone en souffrance. Aussi bien l'eau potable que d'irrigation, cette denrée vitale fait défaut dans des contrées en soif accablant. Il tarde à pleuvoir, dans une région agricole à souhait. L'aridité ou encore la sécheresse sème le désarroi dans l'immense plaine en asphyxie. On ne sait plus où donner de la tête, tellement l'épouvante de la disette se faufile de partout.La nappe phréatique qui en est dorénavant aux eaux fossiles n'en peut plus, à un moment où la grogne des cultivateurs arborent leur malaise. Suite à la pénurie des ressources hydriques qui ne cessent de tarir au grand dam de la région. Les barrages environnants dont le stock en eau pluviale s'amenuise atrocement, en raison du manque des précipitations. En effet, le déversoir en question ne peut plus combler les besoins dans les divers périmètres irrigués, notamment dans les zones de Chtouka Ait Baha. La situation est plus que jamais préoccupante et les services de l'agence hydraulique de Souss Massa, ainsi que ceux de l'Office Régional de Mise en Valeur Agricole Souss Massa (ORMVA) et les multiples intervenants et partenaires, sont appelés à retrousser les manches pour trouver les panacées au stress hydrique. Certes, on vient de saisir les agriculteurs de la région que l'alimentation en arrosage, en direction des périmètres irrigués se serait interrompue, en attendant que les eaux d'irrigation puissent remplir les barrages à sec. Mais, en dépit de toutes les mesures entreprises dans le sillage de la rationalisation des eaux d'irrigation, aux niveaux des services publics et les décisions convenues aux instances représentatives, il semblerait bien que les agriculteurs, en particulier ceux de l'export se sont adonnés à un sur-pompage abusif des eaux. De surcroît, certains bonnets qui s'acharnent à se comporter d'une manière incivique continuent à éponger excessivement cette matière rare, rien que pour s'adjuger quelques sous de plus que ses compères. Une attitude des plus basses si l'on sait que la région est régulièrement mutilée en eau dépendante uniquement de la clémence du ciel. Dans ce sens, on croit bien savoir que pour assurer l'approvisionnement en eau potable pour une durée à hauteur de 2021, la situation du barrage en question impose un arrêt de dotation des périmètres agricoles irrigués d'une façon systématique. Il ressort donc de ce constat que la région encore déshydratée, effleure cruellement la phase de sinistrée. Une mobilisation totale à laquelle seront conviés tous les intervenants du secteur afin de sauver une saison des plus ardues.