En dépit des récentes précipitations qui ont alimenté aussi les barrages que les nappes phréatiques, la pénurie des ressources hydriques continuent à préoccuper les communautés du sud. Récemment encore, lors de la session ordinaire de la chambre d'agriculture, les professionnels du secteur ont manifesté cette inquiétude de plus en plus intense. En effet, dans son mot de préambule, Lyazid Zellou, wali de la région Souss Massa Draa n'a pas manqué de mettre l'accent sur la nécessité de se comporter à l'égard la disette de l'eau avec beaucoup de circonspection, au regard des besoins soutenus des agriculteurs en cette denrée vitale dont la carence constitue une contrainte foncière. D'autre part, poursuit l'intervenant, il importe fortement de porter un intérêt tout particulier à la commercialisation des productions agricoles dans la région, au vu de l'extension des exigences de la qualité, tout en mettant en relief l'importance de la désalinisation des eaux de mer à des buts agricoles. Cette opération d'envergure, précise-t-il, est tributaire du niveau d'assimilation des opérateurs du domaine agricole, d'autant plus que les services de l'Etat se montrent prédisposés à accompagner les intervenants du secteur agricole dans leurs activités de développement, en termes d'encadrement et de formation, en vue de relever les compétences professionnelles et d'assurer la réussite de tous les programmes agricoles, notamment le plan Maroc vert. Dans le même sillage, le responsable régional a pareillement mis en exergue le rôle prépondérant joué par la chambre d'agriculture et l'office régional de mise en valeur agricole, ainsi que d'autres services, en particulier les autorités locales qui ne ménagent, d'ailleurs, aucun effort, dans le cadre d'une expansion intégrée et globale, axée sur la rationalisation des ressources hydriques. Dans le même ordre d'idées, Brahim Hafidi, président du conseil de la région Souss Massa Drâa a aussi, dans son intervention préliminaire, insisté sur la vitalité de l'accompagnement des projets agricoles dans la région et l'acuité de la valorisation des produits locaux et de la problématique de la commercialisation de ces produits de haute qualité tant nutritive, médicinale que cosmétique, ainsi que les activités de transformation et de l'activation du marché intérieur. Au cours de cette seconde session, tenue mercredi dernier au siège de cette institution professionnelle, les opérateurs de l'agriculture ont soulevé maints problèmes du secteur, articulés essentiellement, sur la problématique des insuffisances hydriques dans une zone aride. Il ressort également de cette discussion la profusion d'autres déficiences qui continuent à entraver le secteur, en particulier les abus et de non maitrise de l'eau dans nombre de périmètres irrigués.