Selon les derniers chiffres de l'OMS, le tabagisme est à l'origine de plus de 8 millions de décès, entraînant la mort d'environ un consommateur sur deux. Plus de 7 millions de ces décès sont dus à la consommation directe de produits du tabac, alors qu'environ 1,2 million résultent du tabagisme passif. S'agissant du Maroc, et selon les chiffres avancés par la Fondation Lalla Salma Prévention et Traitement des cancers, le Maroc est l'un des plus grands consommateurs de tabac dans la zone méditerranéenne avec plus de 15 milliards de cigarettes consommées par an. Ce qui se passe aujourd'hui pour les addicts à la cigarette, et selon plusieurs médecins consultés à ce sujet, c'est qu'ils n'arrivent pas arrêter la cigarette malgré leurs problèmes de santé, et de ce fait, le passage aux produits alternatifs à risque réduit est l'une des solutions qui s'offrent, tels la cigarette électronique ou encore le tabac chauffé. S'agissant cette dernière alternative, elle serait une méthode de sevrage tabagique potentiellement plus efficace que la cigarette électronique, selon les scientifiques. Les dernières recherches scientifiques livrées par Philip Morris Science qui s'intéresse énormément à la question avec un investissement de plus de 6 milliards de dollars dans la recherche, révèlent que le tabac chauffé par exemple est une des alternative moins nocive à hauteur de 95% que la cigarette (90 % à 95 % de la nocivité de la cigarette serait, selon PMI sciences, liée à la combustion du tabac et du papier) Pourquoi ? Selon la multinationale qui compte 150 millions de client qui consomment ses produits à risque réduit et qui souhaite faire switcher 40 millions de ces 150 au tabac chauffé d'ici 2025, le tabac chauffé génère non pas de la fumée mais une vapeur de tabac avec des niveaux de composants nocifs et potentiellement nocifs – à l'exclusion de la nicotine – réduits en moyenne de 90 à 95% par rapport à la fumée d'une cigarette et donc, ce produit représente beaucoup moins de risques pour la santé. Toutefois, il n'y a pas de risque zéro. En Asie ou encore en Europe, les produits alternatifs à la cigarette traditionnelle ont fait un ravage avec plus de 3 millions de fumeurs dans le monde qui l'adoptent aujourd'hui. Mais au Maroc par exemple, les produits alternatifs peinent à trouver leur place faute de réglementation spécifique et de données-communication suffisantes pour ce type de produit. Les scientifiques et les médecins, recommandent aujourd'hui aux personnes qui n'arrivent pas ou souhaitant arrêter la cigarette de switcher vers ces produits à risque réduit. En effet, en marge de la 17e édition de l'AFMAPATH qui est un rendez-vous incontournable de la pneumologie au Royaume et qui regroupe un panel de quelque 40 professionnels nationaux internationaux, Dr. Mohamed Ibrahimi, président du congrès, a confirmé qu'aujourd'hui la solution qui s'impose est le passage au produits alternatifs à la cigarette. Dans un premier temps, Dr. Ibrahimi nous fait savoir que les médecins spécialistes au Royaume reçoivent dans les 60% de clientèle qui fument du tabac et c'est ces patients là qui vont faire le lit de maladies respiratoire aiguës qui vont apparaître à partir de l'âge de 40 ans et qui vont s'accentuer à l'âge de 60 ans. « On parle toujours de l'arrêt de la cigarette à nos patient c'est sûr. Mais au jour d'aujourd'hui on trouve que les produits alternatifs à la cigarettes, notamment la e-cigarette et le tabac chauffé, sont le moyen de sevrage le plus efficace, quoi qu'en disent les autres. Est ce qu'ils son nocifs ? On l'ignore. Mais on est convaincu qu'ils sont moins nocifs que la cigarette traditionnelle parce qu'ils contiennent simplement un liquide qui est réchauffé et ne contient pas de matière cancérigène, du goudron, ou encore l'oxyde de carbone. Elle contient simplement un liquide et la nicotine qui est extraite de la feuille de tabac avec un pourcentage plus bas que dans une cigarette traditionnelle« , explique-t-il. Par ailleurs, le spécialiste souligne que le passage aux produits alternatifs à risque réduit se pose pour les personnes qui fument et qui souhaitent arrêter et non pour celles qui ne fument pas ou qui n'ont jamais fumé notant, que pour les adolescents par exemple, « aucune étude n'a prouvé aujourd'hui, que les adolescents ont commencé à fumer grâce à la cigarette électronique« .