Depuis que l'actuel « président algérien », Abdelmadjid Tebboune, s'est hissé à la magistrature suprême de l'Algérie, il n'a eu de cesse de s'en prendre au Royaume, dans toutes ses sorties médiatiques. Ce boumedieniste invétéré, alors qu'il était en pleine campagne à la « présidentielle » dont le peuple du reste, n'a jamais voulu et que le Hirak ne reconnaît toujours pas, a fait du Maroc son pain béni. Au début du mois à Addis-Abeba, lors du sommet de l'UA avec son compère Cyril Ramaphosa, ils y sont allés de tout leur soul. Cette fois-ci, c'est à travers un quotidien français, Le Figaro pour ne pas le nommer, que le président algérien a encore tenté de titiller le Maroc en l'accusant de tous les maux. Dévoilant sa soi-disant « feuille de route » Abdelmadjid Tebboune a accusé une fois de plus le Maroc d'être à l'origine des malheurs de l'Algérie et la cause des relations « frelatées » entre son pays et l'Hexagone. Dans le volet économique de son entretien, il a reproché à la France les investissements en baisse en Algérie « ce qui aurait tué la production nationale. Nous allons par exemple arrêter l'importation de kits automobiles. L'usine Renault qui est ici n'a rien à voir avec celle qui est installée au Maroc ». Effectivement à ce chapitre-là, le Maroc est premier constructeur en Afrique et 24ème mondial, histoire de reprendre cette bonne et vieille formule d'usage des années soixante-dix « nous n'avons pas de pétrole mais nous avons des idées ». Et tenace, Abdelmadjid Tebboune de se questionner : « comment créer des emplois alors qu'il n'y a aucune intégration, aucune sous-traitance ? ». La réponse est on ne peut plus d'une évidence et ne se devine même pas « un autre lobby (le Maroc), dont toute la politique repose sur l'endiguement de l'Algérie, et qui est présent en France. C'est un lobby, aux accointances économiques et sociales, qui a peur de l'Algérie. Même quand l'Algérie intervient pour proposer des règlements pacifiques à des crises, ce lobby tente de s'immiscer sous prétexte qu'il est également concerné ». La référence est claire! Tebboune, dont la légitimité est contestée par la rue qu'il n'a pas réussi, et ne réussira probablement jamais, à convaincre de son « droit de loger au palais Al Mouradia », veut parler du dossier libyen, qu'Alger tente de « récupérer » en s'imposant comme médiateur et dans ce conflit, et remettre en cause les accords auxquels les protagonistes étaient parvenus lors des pourparlers de Skhirat. C'est à croire à une certaine forme de schizophrénie très prononcée chez le bonhomme.