A partir de ce vendredi 24 janvier, l'administration Trump va limiter les visas octroyés aux femmes enceintes. Cette mesure, annoncée dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche, est censée limiter les naissances sur le sol américain, d'enfants nés de parents étrangers. Cette mesure contraignante limite, dans le cadre de la lutte effrénée que livre Donald Trump à l'immigration et du sujet migratoire en général dont il a fait l'une de ses priorités, l'obtention de la nationalité américaine grâce au droit du sol. En s'attaquant à ce qu'il qualifie de « tourisme de maternité », et par là aux femmes enceintes qui se rendent aux Etats-Unis pour que leur enfant y bénéficie automatiquement de la nationalité américaine à la naissance, Donald Trump ferme la porte à des pratiques controversées, qui visaient jusqu'ici à tirer profit du droit du sol américain pour devenir de facto un citoyen américain. Cette loi depuis que le populisme est devenu un fait établi aux Etats-Unis était dans le collimateur du législateur américain. Les autorités d'ailleurs, n'ont eu de cesse de la dénoncer mettant en avant les nombreux réseaux clandestins accusés de monnayer l'accouchement sur le sol américain que les forces de l'ordre, ont démantelés. Certains opérateurs font payer jusqu'à 100.000 dollars à des ressortissantes chinoises, des Russes ou des Latino-Américaines la possibilité de venir donner naissance à de futurs Américains avance le département d'Etat surtout en Californie et en Floride. Selon le texte, il revient désormais aux agents consulaires américains à travers le monde de « refuser un visa B » pour affaires ou loisir s'ils ont « une raison de croire » que la personne en faisant la demande veut en réalité uniquement donner naissance pendant son séjour. Mais il s'avérera difficile cependant de réaliser une telle démarche selon ces derniers, car ce n'est pas évident et cela relèverait de l'arbitraire que de demander « à toutes les femmes demandant un visa si elles sont enceintes ou entendent tomber enceintes ». Et même si les naissances sur le sol américain engendrées par des femmes bénéficiant d'un visa B sont en hausse l'agent consulaire ne sera pas non plus habilité à demander un test de grossesse. Selon une étude du Center for Immigration Studies, 33.000 naissances ont été le fruit de ce « tourisme de maternité » entre mi-2016 et mi-2017, sur un nombre total de 3,8 millions de naissances annuelles aux Etats-Unis. La Maison Blanche a invoqué la « sécurité nationale » pour justifier cette réforme réglementaire, qui « devrait permettre de combattre ces abus endémiques et en fin de compte protéger les Etats-Unis ». Elle a aussi expliqué que cette « industrie du tourisme de maternité » alimentait « les activités criminelles ».