Le Premier ministre français Edouard Philippe s'est montré favorable, mardi 7 janvier, à entamer des négociations au sujet de la crise des retraites avec les partenaires sociaux. Il a néanmoins renouvelé l'intention du gouvernement d'aller jusqu'au bout de la réforme pour passer à un système universel unifié à point au lieu des 42 régimes de retraites actuellement en vigueur. Alors que la crise des retraites continue en France en atteignant mardi, son 34ème jour de contestation chez les syndicats et de grèves dans le secteur du transport, le chef du gouvernement s'est dit n'être « fermé à aucune modalité » concernant la mise en place d'un âge pivot pour inciter à travailler plus longtemps sur les ondes d'RTL. « L'équilibre du système (de retraites) doit être garanti« , et « je propose de le garantir par la mise en place d'un âge pivot », a-t-il déclaré avant d'ajouter que « si les organisations syndicales et patronales s'entendent pour un meilleur système, je le prendrai ». Et d'ajouter être « ouvert à des discussions sur beaucoup de sujets et j'entends parfois d'excellentes idées ». Edouard Philippe a par ailleurs appelé toutes les parties à faire des efforts. « Il faut que chacun bouge un peu », pour arriver à un « compromis », a-t-il dit, réaffirmant la « ferme » intention de son gouvernement de mener à terme son projet de réforme du système de retraites. « Nous allons faire un système universel » de retraite par points, « et donc nous allons supprimer les régimes spéciaux », a-t-il martelé. Le gouvernement français entend présenter son projet de loi en Conseil des ministres le 24 janvier examiné par l'Assemblée à partir du 17 février. Néanmoins, il reste ouvert à des discussions avec les partenaires sociaux, en organisant un nouveau round de concertations mardi et une réunion avec les syndicats vendredi à Matignon pour discuter de la « conférence de financement », une idée de Laurent Berger, le numéro un de la CFDT.