Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé, mardi 17 décembre, la communauté internationale à faire « beaucoup plus » pour « assumer collectivement » son rôle dans l'accueil des réfugiés, au moment où se tient la première édition du Forum mondial sur les réfugiés. « La communauté internationale doit en faire beaucoup plus pour assumer collectivement » son rôle, a asséné Antonio Guterres devant un parterre de dirigeants mondiaux venus assister à ce Forum international portant sur la question des réfugiés de guerre organisé par Turquie et l'Allemagne et le Costa Rica, l'Ethiopie et le Pakistan. Affirmant que ce sont « les pays en développement (qui) accueillent admirablement la grande majorité des réfugiés et doivent être davantage soutenus », le secrétaire général de l'ONU a déclaré qu' »il est temps de répondre plus équitablement aux crises des réfugiés en partageant les responsabilités« . De son côté, le Haut-Commissaire aux réfugiés des Nations unies Filippo Grandi, a appelé la communauté internationale à « ne pas fermer les yeux devant la réalité » devant les perspective de plus en plus « sombres » Les dirigeants du Costa Rica, de l'Ethiopie et du Pakistan, ont quant à eux fait remarquer qu'il est nécessaire de soutenir financièrement les pays pauvres ou émergents, qui accueillent 80% des réfugiés dans le monde et se trouvent dans des situations difficiles pour subvenir aux besoins élémentaires de ces réfugiés. Enfin, le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays a lancé une offensive contre les rebelles kurdes du YPG, une organisation considérée par Ankara comme terroriste, a affirmé avoir lancé ces opérations « pour évacuer les organisations terroristes de l'Etat islamique (EI) et (des forces kurdes) des YPG et du PKK qui se trouvaient dans les zones concernées » en Syrie. Cette intervention militaire revient, selon lui, à une « obligation » de protection car la Turquie, n'ayant « pas reçu les aides » qu'elle attendait s'est retrouvée à devoir se préoccuper de sa propre protection. La Turquie menace constamment d'ouvrir ses frontières vers l'Europe pour y laisser transiter pas moins de 4 millions de réfugiés, principalement syriens, qu'elle accueille depuis le déclenchement de la guerre en Syrie en 2014. Ces provocations sont surtout un moyen de faire réagir les pays qui « ont fixé des quotas pour accueillir un très petit nombre » de personnes. Avec un record de 71 millions de déplacés dans le monde en 2018, dont 26 millions de réfugiés, les pays riches n'assument pas leurs responsabilités, a tancé le chef d'Etat turc.