Les scandales n'en finissent pas avec la Royal Air Maroc (RAM). Des passagers en provenance de Valence vers Casablanca à bord d'un avion de la RAM ont vécu un calvaire dans la soirée du mardi 3 décembre au mercredi 4 décembre. Tout cela dans l'indifférence et la négligence les plus totales des responsable de notre compagnie nationale. Nous parlons du vol AT969 en provenance de Valence et à destination Casablanca dont l'embarquement était prévu à 16h45 et le décollage à 17h30, avant d'être retardé jusqu'à 19h30, pour être carrément annulé par la suite. « Au tout début, tout allait normalement. Les voyageurs ont passé la douane, mais arrivés à la porte d'embarquement, ils ont remarqué que la file d'embarcation ne bougeait plus. Personne ne nous rien dit, et c'est sur les tableaux d'affichage que nous avons vu que notre vol a été annulé », raconte à Hespress Fr Majda Benchekroun, l'une des passagères du fameux AT969. « On nous a alors demandé de faire demi-tour, et c'est là que la galère a commencé! », nous dit-elle. Dans l'ignorance la plus totale, les passagers se sont adressés à l'agence de la RAM pour demander des explications. « Ils nous ont simplement dit qu'ils allaient nous prendre en charge dans un hôtel, sans préciser lequel ni à quelle heure nous allons nous y rendre, ni même ce qu'il était advenu de notre vol. Rien. Aucune information ne nous a été donnée, alors qu'il était presque minuit », s'indigne Majda. Avec cette histoire d'hôtel, poursuit-elle, « c'est un autre aspect du mépris de la RAM envers ses passagers que nous allions découvrir« . Notre interlocutrice souligne qu'il y a eu « deux types de traitement ». Un groupe de passagers a été placé à l'hôtel Marriott de Valencia, avec pension complète, tandis que l'autre groupe (dont elle faisait partie au côté de sa sœur), a été placé dans un hôtel ordinaire, « l'Olympia », en l'occurrence avec petit déjeuner uniquement. « Le déjeuner et dîner, étaient à notre charge, sachant que quand nous sommes arrivés à l'hôtel en question, il était minuit passée et tout été fermé. Donc pas moyens d'acheter quoi que ce soit pour manger. C'était la galère !« , s'insurge-t-elle . Le lendemain, poursuit Majda, toujours aucune information au sujet du vol retour vers Casablanca. « Nous avons demandé à la réception de l'hôtel au sujet de notre vol. Ils nous ont clairement répondu que c'était un hôtel et non pas l'aéroport. Nous avons appelé le call center pour nous faire dire qu'il y avait pas d'informations, et qu'il fallait rappeler plus tard! ». Le calvaire des passagers de la RAM ne s'arrête pas là. Vers midi, se rappelle notre interlocutrice, l'hôtel leur demande de plier leurs bagages et de quitter les chambres. « Je rappelle le call center, il n'a pas l'information, il me demande de patienter le temps d'appeler la RAM, le chef de je ne sais quel service pour voir avec lui. Après on nous dit que le chef d'agence va contacter l'hôtel ». Plus tard , il a contacté l'hôtel pour leur dire de « garder ». On nous demande de regagner les chambres sauf que …ils avaient bloqué les accès avec nos bagages à l'intérieur », raconte Majda. Les voyageurs ont dû passer la journée à l'hôtel sans aucune nouvelle de leur compagnie aérienne. « Toutes les personnes présentes avec nous appelaient leurs contacts, le call center pour avoir juste une information sur le vol, mais en vain. Personne ne nous donnait d'information. Personne ne sait rien. Mais la cerise sur le gâteau, c'était quand on a vu sur marqué sur le tableau d'affichage que notre vol Valencia-Casablanca avait atterri à Casablanca », ironise notre interlocutrice. Vers 20 h, les voyageurs du vol AT969, ont a été avisés qu'un bus était là pour les transporter à l'aéroport. « Il pleuvait des cordes, le chauffeur du bus nous regardait avec dégoût, et personne pour nous aider à transporter nos bagages dans le bus. Heureusement qu'il y avait de braves hommes avec nous qui nous ont donné un coup de main, dont des +Africains+ qui ont raté leurs correspondances à partir de Casablanca vers à New-York, Bamako, Lagos. La Galère pour tous!», raconte Majda. Arrivés à l'aéroport, les voyageurs du vol AT969, ont été informés que l'avion a été réparé et qu'ils pouvaient embarquer, mais auparavant «il fallait encore attendre que tout le monde soit là ». Ceux du Mariott surement !. L'avion a fini par décoller de Valence vers minuit pour arriver à destination (Casablanca) vers 2h30 du matin se rappelle notre interlocutrice qui est arrivée chez elle vers 4h du matin. En guise de « sincères excuses » et de « dédommagement » suite au « désagrément subi » dû à « des vérifications techniques additionnelles sur l'aéronef », la RAM a offert aux passagers du vol AT969 « un bonus de 1100 Miles ». » 1100 miles ce n'est même pas le trajet Casablanca-Dar Bouazza. On se moque de nous », s'exclame notre interlocutrice. En somme, les voyageurs du vol AT969 de la RAM ont vécu une « sacrée galère » de 48h qu'ils ne sont pas près d'oublier, ans l'indifférence et le mépris absolus de leur compagnie de transport ». Majda nous assure que tous ont introduit des réclamations, « qui je suis sûre n'aboutiront à rien, en tout cas pas de sitôt », dit-elle.