Donald Trump acculé de partout n'en a cure, ni les Démocrates, ni la justice, ni même l'UE, « n'auront sa peau » si l'on s'en tient au Bonhomme. Mais il se défend bien. Dernière sortie en date et pas des moindres c'est celle d'une juge fédérale américaine qui a déclaré que Donald Trump « n'est pas un roi ». En effet, la juge Ketanji Jackson a affirmé que les hauts responsables et ex-employés de la Maison-Blanche devaient se plier aux convocations du Congrès, dans un jugement rendu qui pourrait peser sur l'enquête en destitution (Impeachment) visant le président américain et qui cible à l'occasion l'ancien avocat de la Maison-Blanche Don McGahn. Pour la juge Ketanji Jackson, Donald Trump a usé de ses prérogatives présidentielles et les a outrepassées pour empêcher d'anciens collaborateurs ou responsables de la Maison-Blanche de coopérer avec les enquêtes parlementaires. Aussi, a-t-elle ajouté, « la conclusion fondamentale des dernières 250 années d'histoire américaine est que les présidents ne sont pas des rois ». « Personne, pas même le chef de l'exécutif, n'est au-dessus de la loi ». Des témoins-clés ont refusé de se rendre devant le Congrès et témoigner à l'enquête parlementaire qui stagne faute de les avoir entendus. Il s'agit de l'ancien avocat Don McGahn, l'ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton, le directeur de cabinet de la Maison-Blanche Mick Mulvaney et le secrétaire d'Etat Mike Pompeo. Don McGahn a été un témoin-clé du procureur spécial Robert Mueller qui a enquêté sur l'ingérence russe dans la présidentielle américaine et les soupçons d'entrave à la justice visant Donald Trump. Le procureur a livré son rapport au Congrès, mais il manque le témoignage de McGahn, selon les démocrates. Aussi la décision de la juge Jackson pourrait aider les démocrates à obtenir l'audition de trois témoins-clés dans cette affaire. Mais ces témoignages risquent de tarder, le ministère de la Justice se prépare, selon sa porte-parole Kerri Kupec, à faire appel du jugement et la décision finale reviendrait alors à la Cour suprême. Adam Schiff, le démocrate qui mène l'enquête en destitution visant Donald Trump au Congrès américain, a indiqué dans une lettre adressée à son groupe parlementaire qu'il remettrait son rapport à la commission judiciaire à partir du 3 décembre prochain. Il a également indiqué que les « preuves des méfaits commis par le président » étaient « claires.