Les dernières crises que les Etats ont vécues ces derniers mois, qu'il s'agisse des mouvements de contestation sociale comme celles des Gilets Jaunes en France, des sit-in contre le pouvoir au Soudan, au Liban, ou encore des révoltes pro-démocratie en Amérique Latine, dénotent de la volonté des peuples de tourner une page de gouvernance qui ne leur plait plus. Cette « crise de confiance » et prise de conscience des peuples est au centre de la 12ème édition des MEDays qui se déroule jusqu'au 16 novembre à Tanger. Dès l'entame, les tables rondes, les workshops concernant plusieurs thématiques liées à l'économie mondiale, la géopolitique, les nouveaux défis des pays devant des citoyens éveillés et plus exigeants, des discussions sur les artisans d'un nouveau désordre mondial, se succèdent durant les quatre jours du forum MEDays 2019. Des thématiques mondiales, d'actualité, sont au cœur des débats et des réflexions des invités de ce forum. Des experts mondiaux, des chercheurs et universitaires, des leaders d'opinions et surtout des dirigeants et anciens dirigeants de près de 80 nationalités, sont attendus pour tenter de décortiquer les différentes problématiques internationales, mais toujours, avec un focus porté sur l'Afrique. Dans une déclaration à Hespress FR, Brahim Fassi Fihri, président de l'Institut Amadeus qui organise les MEDays a affirmé que « la douzième édition des MEDays confirme tout d'abord que c'est un événement qui est définitivement installé dans l'agenda international des très grandes conférences. Nous avons la chance cette année d'avoir deux chefs d'Etat africains qui sont représentés lors de cette édition, ce qui démontre que le forum est à la fois utile pour la concertation sud-sud, mais également utile pour la promotion du continent africain et de ses intérêts stratégiques». Concernant la thématique de cette édition qui traire de la « crise de confiance », le président de l'Institut Amadeus a justifié ce choix par l'émergence, au niveau international, de « plusieurs situations de crise à la fois politiques, institutionnelles mais également sociales ». « Il y a aussi une crise multidimensionnelle qui sévit aujourd'hui sur le plan des relations internationales », a-t-il ajouté. Justifiant l'intérêt et l' « utilité » des MEDays, Brahim Fassi Fihri a estimé qu'il s'agissait d'une occasion permettant de « réunir décideurs politiques et décideurs économiques autour de thématiques importantes pour créer ce lien, cette interaction permanente entre les différents acteurs ». Confirmant une orientation résolument pro-africaine, dans l'optique d'une coopération sud-sud entre le Maroc et les autres pays africains, le thinktank s'installe dans la continuité de la vision du Roi Mohammed VI d'ancrer le Maroc dans son continent. « Je ne peux que me réjouir que près de 80 pays soient représentés ici au Maroc dont une majorité de pays africains, ce qui confirme là encore que le Maroc est un pays dont la vocation est africaine et dont l'objectif stratégique est de servir les intérêts africains sous les auspices du Roi Mohammed VI », a encore souligné Fassi Fihri. Avec comme invité d'honneur pour l'édition 2019, le président sénégalais Macky Sall, les MEDays continuent sur leur lancée africaine assumée. Les débats connaîtront également la présence de plusieurs anciens décideurs politiques africains, notamment Olusegun Abasanjo, ancien président du Nigeria, Dicounda Traoré, ancien président par intérim du Mali et ancien président de l'Assemblée Nationale malienne, ou encore Daniel Ona Ondo, ancien Premier ministre du Gabon.