Trés discuté au sein de la profession, le Conseil du gouvernement a approuvé le Projet de loi relatif l'Ordre des pharmaciens. Une institution censée « moderniser le cadre juridique » régissant l'exercice de la profession de pharmacien, et à « fournir les moyens et mécanismes permettant aux pharmaciens de disposer d'un corps professionnel puissant qui s'acquitte de manière optimale des tâches qui lui sont confiées », comme l'a présenté le porte-parole du gouvernement. Hassan Abyaba a déclaré que le Projet de loi 98.18 vise à « reconsidérer la qualité de travail de la profession en encourageant la recherche scientifique et la formation continue, mais aussi en renforçant la protection sociale des pharmaciens ». L'autre argument mis en avant par le porte-parole du gouvernement est relatif à la bonne gouvernance. Abyaba évoque « la transparence, en stipulant de nouvelles exigences pour améliorer la gestion des ressources de l'Ordre des pharmaciens, notamment en ce qui concerne l'audit obligatoire et l'inspection annuelle de ses comptes, tout en examinant plusieurs exigences relatives à la manière d'élire le président et le système disciplinaire ». Il est également attendu que le Projet de loi adopté hier contribue à élargir les organes de cette autorité et à examiner ses compétences de manière à inclure de nouveaux organes tels que l'Autorité permanente de consultation et d'accompagnement et le Congrés des conseils de l'Ordre ». Le texte de loi n'est pas approuvé par l'ensemble des acteurs de la profession. En effet, des syndicalistes du secteur ont estimé qu' »il avait été élaboré dans le cadre d'une exclusion totale ». Ils ont déjà exprimé leur rejet de cette loi en raison de ce qu'ils considèrent comme « des déséquilibres qui approfondiront la crise du secteur pharmaceutique au lieu de trouver des solutions aux problèmes qui en résultent ».