La Russie a accusé, samedi 25 août, les rebelles syriens de préparer une attaque chimique dans la province d'Idleb en vue de faire impliquer, selon Moscou, le régime de Bachar Al Asad, et donner un prétexte aux casques blancs et aux Etats-Unis pour frapper les positions de l'armée syrienne dans la région. L'accusation russe vient après les déclarations cette semaine du conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, John Bolton, qui a prévenu que Washington réagirait « très fortement » si l'armé syrienne avait recours aux armes chimiques dans son offensive pour reprendre la province d'Idleb, ultime fief insurgé du pays. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a affirmé dans un communiqué que le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS, formé de membres de l'ex-branche d'Al-Qaïda), qui domine à 60% les groupes rebelles réunis dans la région, était « en train de préparer une nouvelle provocation pour accuser le gouvernement syrien d'utiliser des armes chimiques contre la population civile de la province d'Idleb ». M. Konachenkov a également accusé les services secrets britanniques de « participer activement » à cette « provocation », pour donner « encore une raison aux forces américaines, britanniques et françaises de mener des attaques aériennes contre les forces du gouvernement syrien ». En avril, les forces de ces trois pays avaient lancé des missiles sur des cibles syriennes en réponse à l'attaque présumée au sarin et au chlore à Douma, près de Damas, qui a fait 40 morts. La Russie, alliée de Damas, a toujours affirmée que l'attaque de Douma avait été mise en scène par les Casques blancs, qu'elle accuse d'être alliés aux rebelles.