Idleb, le dernier bastion des rebelles en Syrie inquiète les grandes puissances mondiales. La France, à son tour, n'a pas manqué de faire part de ses inquiétudes face à la menace de l'arme chimique qui pourrait être utilisée par les forces armées de Bachar Al Assad. La province d'Ibleb dans le nord-est de la Syrie, est en passe d'être reprise par le régime Bachar qui se prépare à lancer une opération offensive pour chasser les derniers rebelles. L'utilisation de l'arme chimique par les forces gouvernementales est fortement évoquée et suscite des réactions de plusieurs pays, à l'instar des Etats-Unis et de la Russie. En France, Jean Yves le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a évoqué « un risque humanitaire et une bombe à retardement sécuritaire », au micro de France Inter. Et d'ajouter que « s'il y a bataille d'Idleb, Alep, en termes de souffrances, de catastrophe, ce n'était rien par rapport à ce qui risque de se passer ». En 2016, les forces gouvernementales syriennes, avec le soutien de la Russie, ont fait un carnage à Alep, deuxième ville de Syrie. Concernant la possibilité d'utilisation de l'arme chimique, le ministre français a menacé de la réaction sans équivoque de la France. « S'il y a utilisation de l'arme chimique avérée et à usage létal, la réaction (de la France, ndlr) sera la même qu'auparavant. J'espère franchement qu'on ne va pas arriver à cet aboutissement catastrophique. », a-t-il déclaré. La France avec la coalition occidentale incluant les Etats-Unis et le Royaume Uni, avaient procédé à des raids aériens contre les camps militaires syriens où les armes chimiques étaient fabriquées, après avoir eu des preuves d'utilisation desdites armes chimiques à base de chlore et de sarin, à Douma le 7 avril dernier. Dans la même logique, les Etats-Unis ont mis en garde le régime d'Assad s'il utilise l'arme chimique. De son côté, la Russie a dénoncé un « futur » coup monté des rebelles où le scénario ferait des rebelles ceux qui utiliseront l'arme chimique et feront porter le chapeau à Bachar Al Assad pour déclencher des réactions armées des grandes puissances mondiales. La Russie assure que l'attaque à l'arme chimique de Douma était orchestrée par les casques blancs. Un sommet sur la Syrie va être organisé début septembre.Il connaîtra la participation de la Turquie, de l'Iran et de la Russie.