Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé, mercredi 9 octobre, le lancement de l'opération militaire visant les Kurdes en Syrie, après avoir eu une conversation téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine. Ce dernier a appelé Erdogan à « bien réfléchir » avant de lancer une offensive. Attendue depuis quelques jours, et déclenchant les passions en Europe et aux Etats-Unis, cette offensive, qui a longtemps été stoppée par Washington, a finalement eu l'aval de Donald Trump, vivement critiqué dans son propre camp. Le président turc a annoncé le début de cette opération militaire qui servirait, selon lui, à établir une zone de sécurité qui devrait « permettre le retour des réfugiés syriens dans leur pays ». Recep Tayyip Erdogan dont le pays est inquiet de la sécurité de ses frontières face aux terroristes de l'Etat islamique et les milices kurdes des YPG (considérée comme organisation terroriste), a annoncé que les « Forces armées turques et l'Armée nationale syrienne (des rebelles syriens soutenus par Ankara) ont débuté l'opération +Source de paix+ dans le nord de la Syrie », dans un tweet. Cette annonce s'est faite suite à un entretien téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine (qui soutient le régime de Bachar Al Assad). Une source proche de la présidence turque a déclaré que « lors de cet entretien, le président a déclaré que l'opération militaire prévue à l'est de l'Euphrate contribuera à la paix et à la stabilité de la Syrie et facilitera la voie vers une solution politique ». De son côté, Vladimir Poutine a appelé son homologue turc à bien réfléchir avant d'entreprendre cette offensive, qui devrait être la troisième en son genre. Dans un communiqué, Vladimir « Poutine a appelé ses partenaires turcs à bien réfléchir à la situation afin d'éviter de porter atteinte aux efforts communs visant à résoudre la crise syrienne », a indiqué le Kremlin.