Dans un communiqué officiel, la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH) a affirmé que le rapport de Human Rights Watch (HRW) comporte des allégations et des erreurs sur la gestion des manifestations d'Al Hoceima par les autorités publiques. Le rapport publié le 5 septembre dernier par l'organisation Human Rights Watch (HRW) sur les événements d'Al Hoceima, comprend des allégations et des erreurs selon le gouvernement. Un rapport « sans fondement » souligne même un communiqué du 16 septembre de la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH). Le gouvernement a fait « part de son rejet du contenu de ce document, compte tenu du fait que la méthodologie utilisée manque du professionnalisme et de l'indépendance nécessaires à l'élaboration des rapports par les organisations crédibles, particulièrement en matière de précision, d'enquête sur le terrain concernant les faits et les événements et de recoupement des sources d'information », souligne la DIDH, dans le même communiqué Un rapport au « contenu généraliste » et « non documenté » qui « ne fournit pas de diagnostic réel » sur le Hirak, juge la DIDH, et rajoute que cela » confirme une nouvelle fois le mépris flagrant du rédacteur du document du travail des institutions constitutionnelles du Royaume et leurs prérogatives ». Le rédacteur du rapport n'est que Ahmed Reda Benchemssi ancien directeur du magazine Telquel, qui occupe actuellement le poste de Directeur de plaidoyer et de communication auprès de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de l'ONG internationale. Le communiqué de la DIDH, ajoute que les autorités marocaines « n'acceptent pas qu'une organisation internationale qui prétend défendre les droits de l'Homme discrédite, de manière systématique, l'indépendance et l'impartialité de la justice marocaine, qui a le plein pouvoir d'examiner la validité des allégations concernant tout abus qu'il qu'en soit sa nature ou son auteur ». En effet, HRW avait mentionné dans son rapport que 32 manifestants parmi les détenus du Hirak dur Rif ont été condamnés sur la base de leurs «aveux» à la police. Pourtant, notait HRW, les mis en cause ont tous réfuté ces aveux devant le juge et le procureur, ajoutant qu'ils ont été forcés de signer leurs procès-verbaux (PVs) d'interrogatoire. Ces contestations ont été rejetées. Le Maroc dément et affirme qu'il a « offert toutes les garanties d'un procès équitable aux personnes arrêtées et la présomption d'innocence ».