Le rapport de l'organisation Human Rights Watch (HRW) sur les événements d'Al Hoceima, publié le 5 septembre dernier, comprend des allégations et des erreurs sans fondement concernant la gestion et le traitement, par les autorités publiques, des manifestations qu'a connu la région et ses environs, a affirmé la Délégation interministérielle aux droits de l'homme (DIDH). Les autorités marocaines «font part de leur rejet du contenu de ce document, compte tenu du fait que la méthodologie utilisée manque du professionnalisme et de l'indépendance nécessaires à l'élaboration des rapports par les organisations crédibles, particulièrement en matière de précision, d'enquête sur le terrain concernant les faits et les événements et de recoupement des sources d'information», souligne la DIDH, dans un communiqué parvenu vendredi à la MAP. Le contenu du rapport ne fournit pas de diagnostic réel de ces événements et ne contribue aucunement à la réalisation des objectifs qui sont la promotion et la protection des droits de l'homme. Pour ce qui est des allégations relatives aux garanties d'un procès équitable contenues dans le rapport, le communiqué souligne que ces conclusions erronées, hâtives et manquant de précision sont incompatibles avec les réalités et les faits juridiques. L'arrestation d'un groupe de personnes est intervenue dans le sillage des manifestations de la province d'Al Hoceima en raison d'actes contraires à la loi qu'ils auraient commis. Les personnes appréhendées ont fait l'objet des procédures de rigueur sous la supervision directe du procureur compétent. S'agissant de l'allégation selon laquelle certaines personnes arrêtées ont été victimes de violence et de tortures, la DIDH affirme que les procédures juridiques nécessaires ont été prises immédiatement pour tous ces cas et que tous les cas de violence présumée font l'objet d'examens médicaux (66 examens médicaux). Des enquêtes ont été ouvertes concernant 23 cas.