Les pédiatres et réanimateurs marocains ont interpellé le ministre de la Santé sur «certains manques dans les médicaments d'urgence». Une situation «extrêmement préjudiciable» qui inquiètent les professionnels. La Société marocaine de pédiatrie tire la sonnette d'alarme sur la disparition de certains médicaments de première importance dans le royaume. En effet, dans une lettre datée du 26 juillet dernier, et à laquelle H24Info a eu accès via le président de l'association casablancaise des pédiatres privés (ACPP), le Dr Said Afif, le président de ladite association, le Dr Hassan Afilal, interpelle le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, sur «certains manques dans les médicaments d'urgence». La lettre indique que les pédiatres et les réanimateurs marocains ont récemment constaté la disparition dans les officines de certains médicaments «qui ne sont malheureusement pas remplaçables par d'autres». Cette disparition est «extrêmement préjudiciable pour la santé des citoyens», car elle rend les praticiens impuissants dans le traitement de «certaines maladies, ou certaines situations de défaillance pouvant entraîner la mort des patients», déplore Dr Afilal. Les médicaments concernés sont la dopamine, la vancomycine, l'amiklin, le gardénal injectable et bien d'autres. La Société marocaine de pédiatrie s'en remet donc au ministre de la Santé et espère qu'il déploiera «tous les efforts nécessaires au rétablissement de l'approvisionnement de ces médicaments».