Ancien ambassadeur de France à l'ONU (2009-2014), Gérard Araud s'est illustré hier par un tweet sur le Sahara marocain qui n'a pas manqué de faire réagir les internautes. Réagissant à un article de Morocco Intelligence concernant l'absence prolongée de nomination d'ambassadeur du Maroc à Paris, Gérard Araud a publié un tweet établissant un lien de cause à effet avec la non-reconnaissance du Sahara marocain par la France. « En gros, c'est l'habituel chantage marocain sur le Sahara occidental à la suite de la volte-face américaine alors que, pendant des décennies, la France a été la seule pour défendre les intérêts marocains au Conseil de Sécurité », a-t-il écrit sur son compte Twitter, dimanche 4 juin. En gros, c'est l'habituel chantage marocain sur le Sahara Occidental à la suite de la volte-face américaine alors que, pendant des décennies, la France a été seule pour défendre les intérêts marocains au Conseil de Sécurité. https://t.co/dIapsIalK8 — Gérard Araud (@GerardAraud) June 4, 2023 « Habituel chantage marocain », « volte-face américaine », « pendant des décennies la seule à défendre (…) »… L'ensemble des qualificatifs utilisés par l'ancien diplomate français n'a pas fait l'unanimité sur la Toile, provoquant un débat. Parmi les participants, on note Samir Bennis, co-fondateur et rédacteur en chef de Morocco World News, qui confie s'être fait bloqué par l'auteur du tweet. L'élite française déteste que les Marocains lui disent la vérité et qu'ils lui exigent de nous parler avec respect. Quelques minutes après avoir publié des tweets oú j'ai corrigé les contre-vérités colportées par l'ambassadeur @GerardAraud, il m'a tout simplement bloqué. Il est... pic.twitter.com/uDJjmpvZQK — Samir Bennis (@SamirBennis) June 4, 2023 La plupart des internautes ont dénoncé de leur côté le « statu quo » entretenu par Paris sur la question de la reconnaissance du Sahara marocain. Commentaires Twitter Pour rappel, une décision royale a mis fin aux fonctions de Mohamed Benchaâboun en sa qualité d'ambassadeur auprès la République française, à partir du 19 janvier 2023. Le poste est toujours vacant, dans un contexte de crise diplomatique entre les deux pays.