Le conseil communal de Casablanca a voté, le 5 mai dernier, un arrêté scellant l'interdiction effective des charrettes à traction animale dans la ville blanche. Des solutions seront proposées aux charretiers affectées par cette décision. L'annonce de l'interdiction des charrettes à traction animale, faite en octobre dernier par la maire de Casablanca, Nabila Rmili, a été entérinée le 5 mai dernier par un vote des élus en conseil communal et décline plusieurs mesures. Car, outre l'interdiction des charrettes à traction animale, elle proscrit également la vente sauvage de bétail dans des étables de fortune installées dans les rues. Toutefois, cette interdiction ne concerne pas les vendeurs occasionnels de moutons pour l'Aïd El Kébir, lesquels bénéficient d'une autorisation spéciale temporaire. Lire aussi : Palais des congrès de Casablanca: les contours du projet de réhabilitation de la Foire Les autorités compétentes pourront délivrer des procès verbaux face aux infractions constatées, ainsi que saisir les animaux contrevenants. Même si cette décision est connue depuis octobre, elle est effective depuis le vote de l'arrêté en conseil communal. L'image de smart city affectée par les charrettes à traction animale « Il y avait déjà un arrêté en ce sens datant des années 1960. Dans les quartiers populaires, on trouve de l'élevage de moutons, vaches, d'ânes parfois, cela cause des problèmes. C'est impossible de vendre une ville comme Casablanca comme smart city alors qu'en réalité c'est autre chose », explique Ahmed Afilal Idrissi, vice-président du conseil de la ville. « La différence aujourd'hui, c'est qu'on va commencer à l'appliquer, en collaboration étroite avec les autorités. Je pense qu'ils ont déjà commencé », ajoute-t-il, précisant que les élus sont actuellement en pourparlers avec les charretiers pour trouver avec eux des alternatives, et surtout « ne pas les laisser sans leur gagne-pain ». Pour les charretiers transporteurs de personnes, il s'agirait par exemple de mettre en place des calèches, comme c'est le cas à Marrakech, « selon un modèle adapté à Casablanca », souligne Ahmed Afilal. Concernant les transporteurs de marchandises, l'idée actuelle consiste à leur accorder le statut d'auto-entrepreneur et les aider financièrement à acheter un véhicule de type Honda ou mini Honda.