Au début de son mandat en tant que maire de la capitale économique du Royaume, Nabila Rmili a promis de rendre à Casablanca sa gloire et sa beauté. Parmi les mesures annoncées par la présidente du conseil de la ville, mettre fin à la circulation des charrettes animales dans la ville blanche. « Le Conseil de la ville de Casablanca et le ministère de l'Intérieur se dirigent vers l'adoption d'un décret d'interdiction de la circulation des charrettes tirées par des animaux dans l'espace urbain (...) On n'accepte plus de voir des charrettes tirées par des animaux en circulation à Casablanca, qualifiée de ville intelligente », avait déploré en octobre sur Twitter, Nabila Rmili, la présidente du Conseil de la ville de Casablanca, au cours de la session ordinaire du Conseil. Un tweet qui a disparu quelques heures ou quelques jours après, et une mesure qui peine à être concrétisé dans une ville monstre comme Casablanca, à en croire la circulation continue de ses charrettes au milieu de la métropole. Les services de la commune de Casablanca ont apparemment du mal à intervenu pour mettre fin à ce fléau de charrettes, notamment au niveau des préfectures de Hay Hassani, Sidi Moumen et Moulay Rachid où la concentration de ses charrettes reste importante. Même le centre-ville de la capitale économique n'a pas échappé à la présence de charrettes à traction animale, ce qui gêne la circulation et la fluidité de la circulation dans certains carrefours, sans parler de l'obstruction de la circulation des tramways, en plus de l'image négative qui se fait de la ville. Dans une déclaration à Hespress, l'acteur civil, Aziz Shaeq, opérant dans la préfecture de Sidi Moumen, a expliqué que le quartier dans lequel il habite est rempli de charrettes à traction animale, relevant que « la présence de ces véhicules confirme l'échec du conseil de la ville à lutter contre le phénomène, et donc la fausseté des slogans brandis par la maire de la ville ». Dans ce sens, le militant a appelé le conseil communal de la ville de Casablanca à faire face à la prolifération de ces charrettes qui entravent la circulation, citant en exemple le quartier « Tacharouk qui connaît une manifestation importante de ses charrettes et d'autres fléaux qui donnent une mauvaise image du pôle financier du royaume ». Pour d'autres écologistes, la densité de la circulation de véhicules au niveau de la métropole est plus dangereuse sur l'environnement que la circulation de ses charrettes qu'ils estiment « écologiques et non pollueuses à l'image des voitures ». Un point qui ne trouve pas l'unanimité auprès des Casablancais qui veulent voir disparaître les charrettes animales.