Le parti politique Coalition pour Melilla (Cpm), une quinzaine d'associations de quartier, l'Eglise évangélique, la Commission islamique de Melilla ainsi que plusieurs associations de commerçants marcheront ensemble le 14 avril jusqu'à la frontière pour exiger la signature d'un nouveau traité de bon voisinage avec le Maroc. Plus de 150 véhicules et 1.000 personnes sont attendues le vendredi 14 avril dans les rues de Melilla pour protester contre la fermeture des douanes commerciales avec le Maroc et exiger également la signature d'un « nouveau traité de bon voisinage entre l'Espagne et le Maroc pour permettre une normalisation de la frontière terrestre au niveau de Melilla ». Mustafa Aberchan, président fondateur du parti Cpm a déclaré lors d'une conférence de presse tenue pour annoncer cette initiative que son parti défend depuis plus de quatre ans la signature d'un nouveau traité de bon voisinage et l'ouverture d'un nouveau bureau de douane. « Bien au contraire, nous avons l'impression que nous n'aurons plus jamais les mêmes conditions qu'avant, alors que nous voulons une frontière qui respecte les droits de l'homme, qui soit fluide et sécurisée », a déclaré l'ancien président de la ville. Le président de Cpm a également dénoncé les retards et les excuses peu convaincantes données par le gouvernement espagnol quant à la réouverture de la douane commerciale, annoncée par Pedro Sanchez lors de la normalisation des relations avec Rabat en avril dernier. En effet, bien qu'annoncée pour le début de l'année courante, le réouverture des douanes commerciales à Sebta et Melilla tarde à se mettre en place. À noter que ces passages sont fermés depuis août 2018 en ce qui concerne Melilla et depuis octobre 2019 du côté de Sebta. Le Maroc et l'Espagne se seraient mis d'accord sur un planning pour une réouverture ordonnée. « À ceux qui pensent que ce ne serait pas possible sachez qu'un passage expérimental réussi » de marchandises a eu lieu vendredi dernier, après un premier test pilote le 27 janvier dernier », avait déclaré fin février le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, sans toutefois dévoiler la date de réouverture officielle.