« En Marche ! Maroc » vient de voter à l'unanimité le rejet de la candidature de Leila Aïchi et a choisi de présenter le franco-marocain M'jid El Guerrab dans la 9e circonscription des Français de l'étranger, au risque de se retrouver avec deux bulletins de vote -« En marche ! » et « Modem »- le jour du scrutin. Par Mohamed Koné La nomination de Leila Aïchi en tant que candidate de La République En marche! et du Modem à la 9e circonscription des Français de l'étranger pour les législatives en France continue de faire jaser au Maroc. En effet, le comité En Marche! de Casablanca a voté, lundi au cours d'une réunion de concertation, le rejet de la candidature d'Aïchi, et choisi M'jid El Guerrab pour le représenter aux joutes électorales du 4 et 18 juin. Contacté par H24Info, Jaoued Boussakourane, animateur d'En Marche! Casablanca, a expliqué que la candidature d'Aïchi a été rejetée pour trois raisons: «elle a été décidée au niveau de la France et n'a aucune légitimité au niveau du comité local, les positions d'Aïchi sont contraires à celles de la diplomatie française, et sa candidature est clivante et ne peut rassurer les Français de l'étranger». Le comité considère donc que la seule candidature légitime dans la circonscription est celle de M'jid El Guerrab, présenté comme l'un des fondateurs du mouvement En Marche! Maroc. Deux bulletins de vote Le rejet de la candidature de Leila Aïchi change-t-il quelque chose? «Pour l'instant, sa candidature est maintenue, de même que celle d'El Guerrab», nous a confié Boussakourane, avant de préciser que seuls les électeurs vont décider. Une question persiste néanmoins: si les deux candidatures sont maintenues, risque-t-on d'avoir deux bulletins de votes Aïchi et El Guerrab lors des législatives? Le responsable d'En Marche! Casablanca ne passe pas par quatre chemins: «Le risque est là. On attend». Leila Aïchi a récemment fait face à une grosse polémique suite à son investiture en tant que candidate de La République en Marche et du Modem aux législatives pour la 9 circonscription des Français de l'étranger. La cause: ses positions pro-polisariennes. Mais la sénatrice a vite retourné sa veste. Dans un communiqué publié sur Twitter ce mercredi 16 mai, elle déclare: « je n'ai jamais questionné l'intégrité territoriale du Maroc, un grands pays à l'histoire et la civilisation plus que millénaires». Reste maintenant à savoir si ses détracteurs vont mordre à l'hameçon.