Les autorités ukrainiennes viennent de démanteler un réseau de trafiquants d'êtres humains présumés, dont un Marocain, piégeant les Ukrainiennes vulnérables ayant fui la guerre. Le réseau transférait les Ukrainiennes vers l'Espagne et de celle-ci vers le Maroc. La police de Kiev a arrêté trois présumés trafiquants d'êtres humains, dont un Marocain ayant créé une société de mannequinat. Outre la traite d'êtres humains, les autorités ukrainiennes accusent les membres de ce réseau également d'exploitation sexuelle des réfugiées ukrainiennes. Les membres de ce réseau criminel piégeaient de belles femmes d'entre les réfugiés ukrainiens à travers les réseaux sociaux, en particulier Instagram avant de les préparer à l'exploitation sexuelle, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 11 novembre 2022. D'après la même source, les autorités ukrainiennes ont révélé que le Marocain en question avait pour mission de rechercher des candidates pour le travail au Maroc en prétendant qu'il recrute pour une agence de mannequinat, et ce, alors qu'il les recrutait pour travailler dans la prostitution à Marrakech. Lire aussi: Nador: un vaste réseau de trafic d'êtres humains démantelé, 23 arrestations Les membres de ce réseau ont créé une agence de mannequinat fictive au Maroc et se sont réparti les tâches entre eux. Pendant qu'un membre délivrait des permis de travail au Maroc, un autre se chargeait de l'organisation des voyages et de l'hébergement des filles. Les agents de police ukrainiens ont arrêté les présumés trafiquants en pleine tentative de transfert d'une vingtaine de femmes, indique la même source. Leurs investigations ont montré que l'objectif derrière leur voyage n'avait aucun lien avec le mannequinat, mais qu'elles étaient « conviées » à une manifestation à laquelle prennent part des hommes d'affaires de différents pays pour se prostituer contre 50.000 dollars. La police ukrainienne a opéré 34 perquisitions des lieux où habitent les présumés coupables avant de saisir des ordinateurs, des portables, des billets d'argents et plus de 60 cartes bancaires. La police ukrainienne a précisé que les trafiquants d'êtres humains présumés piégeaient leurs victimes vulnérables ayant fui l'invasion de leur pays en les convainquant de travailler dans la prostitution en contrepartie d'un loyer, d'une prise en charge alimentaire et d'une piètre rémunération.