Les centrales syndicales ont célébré, lundi à Casablanca, la fête du travail en appelant à l'institutionnalisation du dialogue social, à la préservation des acquis de la classe ouvrière et à la satisfaction de ses revendications légitimes. L'Union marocaine du travail (UMT), la Fédération démocratique du travail (FDT) l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et la Confédération démocratique du travail (CDT) ont tenu, à cette occasion, leurs meetings avant d'organiser les traditionnels défilés sur les principales avenues de la capitale économique, au cours desquelles les syndicalistes et sympathisants ont scandé des slogans appelant à l'institutionnalisation du dialogue social, l'augmentation des salaires, la généralisation de la protection sociale et l'unité syndicale. Le 1er Mai a été ainsi l'occasion de mettre en avant les revendications des ouvriers et d'inciter le Gouvernement et le patronat à s'engager en faveur de la préservation du pouvoir d'achat de la classe ouvrière et à la révision de la réforme du régime de la retraite, à travers une rupture avec l'approche et la politique adoptée par le gouvernement précédent. Les syndicalistes ont dévoilé des banderoles portant des slogans tels que « Nous resterons toujours engagés en faveur de la classe ouvrière marocaine pour défendre ses revendications et ses droits », « La voie de l'unité syndicale vers la réalisation des revendications et la préservation des acquis » », « Contre la dégradation et la détérioration des droits de la classe ouvrière et pour la préservation des acquis » et « Attachement au dialogue, soutien à la réforme et mobilisation pour l'amélioration de la situation ». L'amélioration des conditions matérielles et sociales de la classe ouvrière et la révision des textes et règlements régissant le domaine du travail figuraient aussi parmi les revendications des centrales syndicales, qu'elles ont appelé le gouvernement à mettre en place une réelle politique sociale dans le but d'améliorer les conditions de vie et de travail de la classe ouvrière et un dialogue social fructueux qui trace une feuille de route bien claire et précise pour aboutir à des accords contraignant pour toutes les parties concernés. Ainsi, la classe ouvrière célèbre la fête du travail cette année en s'arrêtant sur le bilan négatif du gouvernement précédent notamment les « décisions injustes » ayant impacté les droits et acquis tels que l'absence d'un dialogue social négocié, les prélèvements sur les salaires des grévistes, le gèle des salaires, et l'annulation des subventions de la caisse de compensation des produits de consommation de base. Les intervenants ont critiqué, lors de ces meetings, les « atteintes » aux acquis de la classe ouvrière et au pouvoir d'achat des couches sociales défavorisées, insistant sur le respect des droits syndicaux, dont le droit de grève, et des dispositions de la convention 87 de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur les libertés syndicales. Ils ont, en outre, appelé le gouvernement à mettre en place une loi cadre pour la réforme globale du régime de la retraite, à réviser les lois électorales professionnelles et à traiter avec urgence « le dysfonctionnement » entre les secteurs privés et public. Le Chef du gouvernement avait affirmé, dans la déclaration gouvernementale, que le nouvel exécutif s'engagera avec efficience dans le dialogue social, mettant en relief le rôle pionnier des centrales syndicales, notamment en matière d'emploi.