A quelques jours de l'Aïd El-Kébir, les Casablancais n'ont pas tous acheté leur mouton. La demande est faible, et pour cause, le prix de la bête a augmenté entre 500 et 1.000 DH par rapport à l'an dernier. Reportage. Dans le quartier de Derb Ghallef, à Casablanca, quelques éleveurs de moutons ont installé des enclos de fortune pour vendre leurs ovins et caprins à quelques jours de l'Aïd El-Kébir, prévu le dimanche 10 juillet. Mais les clients ne se bousculent pas au portillon. La demande est faible, confient les trois éleveurs auxquels nous avons parlé hier, mardi 5 juillet 2022. Et pour cause, le prix moyen du mouton s'est envolé, enregistrant une hausse de 500 à 1.000 DH par rapport à l'an dernier. La sécheresse qui perdure, la crise sanitaire et la hausse des prix du fourrage en sont les principales causes. « Le mouton se vend à partir de 2.000 DH et jusqu'à 3.500 DH. Le bétail n'a pas beaucoup à manger car le prix du fourrage a augmenté de plus d'un tiers du prix de l'an dernier », explique Mebarek Ghazal, éleveur dans la région Chiadma,Essaouira. Lire aussi : Casablanca: voici ce que coûteront l'hébergement et l'abattage du mouton de l'Aïd La plupart des vendeurs proposent la race Sardi. Un autre éleveur, Abdelqader de la région Ouled Salah, Berrechid, nous dit que le prix d'une bête peut grimper jusqu'à 5.000 DH. « Les gens veulent acheter, mais la crise et la hausse des prix les en dissuadent », regrette le commerçant. Même son de cloche du côté de Khalid, de la région El Borouj, Settat, qui indique vendre une chèvre au prix de 1.000 DH. Il soulève également un autre problème selon lui: celui des intermédiaires « qui amassent le plus de bénéfices ». « Ils revendent une bête de 1.500 DH à 3.500 DH », s'indigne l'éleveur qui appelle les responsables à aider financièrement les gens pour l'achat du mouton de l'Aïd.