L'Association Marocaine des Exportateurs a accueilli, le 14 juin à Casablanca, une délégation de 25 hommes d'affaires saoudiens présidée par Ali Borman El Yami, président du Conseil d'Affaires Arabie Saoudite-Maroc de la Fédération des chambres Saoudiennes. Cette réunion fait suite à la tenue du Forum d'affaires Maroco-saoudien organisé à Djeddah en avril dernier et à l'issue duquel l'ASMEX avait signé un Mémorandum d'entente et de partenariat avec l'Union des Chambres de Commerce en Arabie Saoudite visant à consolider les relations économiques entre les deux pays. «Les domaines dans lesquels nos deux pays peuvent développer des partenariats économiques et/ou commerciaux sont multiples et je suis vraiment frustré de voir la quantité de produits que nos deux royaumes importent d'autres pays alors que nous gagnerons à les échanger directement entre nous pour plus d'efficacité et une plus grande marge bénéficiaire pour les deux parties», a déclaré Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'ASMEX. Il met ainsi en exergue le manque à gagner que la dynamisation des relations économiques entre le Maroc et l'Arabie saoudite permettra de rattraper. Lire aussi. Le volume des exportations marocaines en hausse de 5,6% au 1er trimestre de 2022 Il s'agit aujourd'hui, selon Ali Borman El Yami, d'accélérer la cadence. Les opérateurs économiques des deux Royaumes s'engagent à tout mettre en œuvre pour dynamiser les relations bilatérales et soutenir l'investissement et la création de valeur pour les PME et pour les industries exportatrices. Les professionnels ont identifié plusieurs domaines de partenariat et d'opportunités de business comme l'industrie, le transport et la logistique, les énergies et énergies renouvelables, l'agroalimentaire, le tourisme, l'immobilier, les mines ou encore la construction. Des hommes d'affaires saoudiens ont déjà eu plusieurs rounds de négociation et de réflexion, y compris et surtout avec les exportateurs marocains. Les participants se sont ainsi employés à identifier des projets de partenariat et d'investissement visant particulièrement les PME et TPE afin d'exporter des produits et services et de promouvoir des exportations à forte valeur ajoutée. Ligne maritime Et pour fluidifier les échanges et dépasser les problématiques liées au transport et à la logistique soulevées à Djeddah en avril dernier, les organisateurs ont recommandé l'activation dans les plus brefs délais d'une ligne maritime directe qui permettra de décongestionner les flux commerciaux actuels et en encourager de nouveaux. Lire aussi. Transport aérien: cinq compagnies vont reprendre la liaison Maroc-Arabie Saoudite L'Arabie Saoudite est la première puissance économique du Moyen-Orient et le pays arabe le plus riche. La politique des grandes entreprises (le Plan 2030) menée par le gouvernement en plus des investissements directs étrangers et d'un système bancaire et financier solide ont permis au Royaume de devenir la première économie régionale et l'une des principales économies du monde. Mais l'économie est presque entièrement dépendante du pétrole et la baisse des prix du pétrole a ralenti la croissance. Opportunités Selon les dernières données officielles disponibles, il ressort que les exportations du Royaume d'Arabie saoudite se sont élevées à 261 milliards de dollars en 2019, tandis que les importations ont atteint 153 milliards de dollars la même année. L'excédent commercial (108 milliards de dollars) est attribué aux exportations de produits pétroliers, chimiques et plastiques, tandis que les importations se composent principalement de voitures, de machines, de divers équipements mécaniques et de fer et d'acier. L'année 2021 a connu une augmentation significative du volume des échanges commerciaux entre le Maroc et l'Arabie saoudite, atteignant 17 milliards de dirhams. Les exportations marocaines vers l'Arabie saoudite se sont élevées, elles, à 768 millions de dirhams en 2021 contre 16 milliards de dirhams pour les importations au cours de la même année. La structure des exportations marocaines vers l'Arabie Saoudite est composée principalement de voitures de tourisme, de sucre brut et raffiné et d'agrumes, tandis que les importations comprennent des produits énergétiques, des produits plastiques, des produits chimiques, du soufre brut et raffiné.