Quelque 200 personnes ont manifesté ce matin devant l'APAEI (Association des Parents et Amis des Enfants Inadaptés) à Casablanca pour réclamer les subventions étatiques dont elle est privée depuis sept mois. Reportage. Ambiance tendue ce matin 18 avril devant les locaux de l'APAEI (Association des Parents et Amis des Enfants inadaptés), situés dans le quartier Palmiers, à Casablanca. Pour la 5e fois ce mois-ci, les encadrants et les parents de cette association se sont réunis en sit-in pour faire entendre leurs voix et « réclamer leurs droits ». « L'entraide nationale affame les encadrants de l'association », « Où sont les obligations de l'Entraide nationale? », « Entraide nationale, où sont les subventions? »… lit-on sur les pancartes brandies dans la foule clamant divers slogans et regroupant quelque 200 personnes. L'Association des Parents et Amis d'Enfants Inadaptés se donne pour mission la prise en charge médico-psycho éducative des enfants, des adolescents et des jeunes en situation de handicap mental. Les établissements spécialisés de l'APAEI offre une prise en charge globale des bénéficiaires souffrant de tout type de handicap mental qu'il soit léger, moyen ou lourd, à travers une équipe multi disciplinaire. Lire aussi : Casablanca: les transports en commun seront-ils gratuits pour les handicapés? Depuis plus de sept mois, l'APAEI qui accueille 560 enfants inadaptés n'a pas reçu les subventions étatiques habituelles du ministère de la Solidarité par l'intermédiaire de l'Entraide nationale. Les salaires des 186 membre du personnel encadrant n'ont ainsi pas été versés depuis cette période. Et depuis une vingtaine de jours, la structure est complètement à l'arrêt, laissant les parents dans l'embarras pour garder leurs enfants à la maison. Hormis celle des salariés, la situation des enfants se dégrade puisque la suspension des cours se répercute sur leur état de santé et provoque une régression, s'inquiète un parent. Les forces de l'ordre ont été mobilisées pour baliser le sit-in qui s'est déployé jusqu'à bloquer la voie publique. Quelques tensions ont été constatées, mais la police a par la suite aligné un cordon de sécurité pour maîtriser la foule et permettre la reprise de la circulation dans la rue concernée.