La Commune de Casablanca (CUC) s'apprête à lancer un appel d'offre pour la construction de cinq stations de traitement des eaux usées. Le projet budgétisé à 189 millions de dirhams doit être livré en 2023. Dans une circulaire datée du jeudi 17 février et adressée aux walis et gouverneurs des régions et provinces du royaume, le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit a appelé à la mise en place d'un certain nombre d'actions pour rationaliser l'utilisation de l'eau potable, au moment où le Maroc connaît une situation hydrique critique au niveau de ses bassins hydrauliques. Il a notamment préconisé l'interdiction de l'arrosage des espaces verts à partir des eaux conventionnelles (eau potable, eau de surface et eau souterraine) ainsi que du lavage des voies et places publiques à partir des eaux conventionnelles. Quelles sont les alternatives proposées par les communes pour pallier ce manque d'eau au niveau national? A Casablanca, un projet de construction de cinq stations de traitement et d'épuration des eaux grises est en cours, confie à H24Info, Ahmed Afilal El Alami Idrissi, 6e vice-président au Conseil de la Ville de Casablanca. L'objectif: préserver les ressources hydriques et utiliser ces eaux usées domestiques faiblement polluées pour l'arrosage des espaces verts et des golfs au niveau des communes de Casablanca et Mohammedia. Y sont parties prenantes la wilaya de Casablanca mais également les ministères de l'Equipement, l'Intérieur, la CUC et la commune de Mohammedia. « C'est une proposition qu'on a faite avant la circulaire du ministère de l'Intérieur car on a constaté que la facture Lydec concernant l'arrosage des espaces verts est très exagérée. On paye beaucoup pour les espaces verts alors qu'on pourrait économiser cette eau », explique notre interlocuteur. Lire aussi : Vidéo. Sécheresse au Maroc: À Benslimane, du bétail vendu à 20 dirhams par tête Les cinq stations seront réparties aux quatre points cardinaux de la ville comme suit : 1. Al Hank 2. Casa Finance City 3. Sidi Moumen / Bernoussi 4. Centre ville (pour les parcs de la Ligue Arabe et Murdoch) 5. Ben M'Sik / Sidi Othman « On a effectué les études nécessaire, on est en train de passer au stade final. L'appel d'offre sera lancé incessamment pour ce projet d'une valeur de 189 MDH qui doit être livré en 2023 », précise le responsable de la ville. Une fois traitée, l'eau sera acheminée des stations vers les espaces verts concernés par des dessertes d'une capacité nominale de 1.314 mètres cubes par jour chacune. Voici les six dessertes d'arrosage des zones d'espaces verts prévues: Outre ce projet principal d'épuration des eaux usées pour l'arrosage des espaces verts, des sources naturelles à Aïn Sebaa et à Aïn Hassani vont être récupérées, certaines étant condamnées à cause des travaux urbains. « Casablanca compte beaucoup de sources naturelles. Ce fût le sujet prioritaire abordé lors de la dernière réunion entre la maire de la ville et le gouverneur de Aïn Sebaa car dans cet arrondissement, il y a sept sources qu'on pourrait utiliser, plutôt que les laisser partir vers la mer, en eau potable ou pour l'arrosage public », poursuit Afilal qui mentionne également l'intention de construire des puits. Par ailleurs, la CUC a donné l'ordre aux délégataires responsables de la gestion des déchets et du nettoyage de la ville de ne pas utiliser les jets d'eau pour laver la voie publique.