Les syndicats des médecins libéraux organisent une grève générale le jeudi 20 janvier prochain. Leurs principales revendications: l'harmonisation des taux de cotisations à l'AMI, la révision de la tarification nationale de référence (TNR) et la mise en place d'un parcours de soins. Une grève du secteur médical libéral sera organisée le 20 janvier 2022 par quatre syndicats: le Syndicat National de la Médecine Générale (SNMG), l'Association Nationale des Cliniques Privées (ANCP), le Syndicat National des Médecins du Secteur Libéral (SNMSL) et le Collège Syndical National Des Médecins Spécialistes Privés (CSNMSP). Contacté par nos soins, Dr Mohamed Lamzouri, vice-président du Syndicat national de médecine générale (SNMG) nous donne les principaux points des revendications des médecins du secteur privé: – Nous souhaitons l'harmonisation des taux des cotisations des médecins libéraux avec les autres professions libérales similaires. Pour les médecins, c'est cinq fois le smig alors que les autres professions libérales comme les notaires ou architectes, c'est trois ou quatre fois; – La progressivité en début et fin de carrière n'a pas été prise en compte alors que ça l'a été pour d'autres professions. On sait que pendant les deux ou trois premières années, c'est le médecin qui prend en charge une grande partie des frais de son cabinet; – Les médecins libéraux sont conventionnés avec la CNSS. Il y est stipulé que les médecins vont aider à une maîtrise médicalisée des dépenses c'est-à-dire prescrire plus de génériques, faire de la prévention, de l'éducation thérapeutique, etc. des éléments qui prennent du temps aux médecins libéraux pour lesquels tous les pays donnent des incitations. Les conventions avec la CNSS, la CNOPS et l'ANAM doivent normalement être renouvelées tous les trois ans, or, depuis 2006, cela n'a pas été fait. On a renouvelé la convention avec la CNSS il y a deux ans, le gouvernement n'a pas publié la mise à jour au BO et ça n'a pas été encore exécuté; – La TNR (tarification nationale de référence) date de 2006 et déjà à l'époque était en dessous des attentes des médecins mais les syndicats avaient signé dans le but d'encourager le démarrage de l'AMO; on disait qu'on allait se rattraper trois ans après mais en vain. Actuellement, le patient va chez le médecin et paye des honoraires au médecin sans être remboursé sur la base de ces honoraires. Les dépenses de santé des ménages marocains sont assurés à plus de 60% par les ménages; – Nous demandons également la mise en place d'un parcours de soins coordonné: le patient marocain doit avoir un médecin de famille désigné et passer par lui pour entrer dans le parcours de soins avec les spécialistes, sinon il perd du temps et de l'argent, et fait perdre aussi du temps aux spécialistes avec du vagabondage médical, sachant qu'on est déjà en insuffisance au Maroc. Lors de cette grève du 20 janvier, « les urgences seront assurées dans les cliniques. En cas d'absence de réponse du gouvernement, une autre grève sera suivie dans un mois avec dénonciation de la convention et sit-in », a décidé l'ensemble des représentants à l'issue d'une assemblée générale tenue en ligne hier, mercredi 12 janvier.