Le programme sport-étude, lancé en 2018 par le ministère de la Jeunesse et des Sports, séduit les fédération sportives. Ce nouveau cursus offre aux étudiants le cadre parfait pour s'épanouir en conciliant pratique sportive et parcours scolaire. Il y a quelques mois, la Fédération Royale Marocaine de Judo (FRMJ) signait une convention tripartite avec la délégation Aïn Sebaa d'enseignement et un établissement chargé du programme sport-étude. Depuis la rentrée scolaire en octobre 2021, une trentaine de judokas en herbe suivent un cursus qui concilie école et tatami. Après le taekwondo il y a un an, c'est donc au tour du judo, un autre art martial, de rejoindre ce programme lancé en 2018 par département de la Jeunesse et des Sports. « Ce programme permet de pratiquer une activité sportive intensive en même temps que tout les autres cours à travers des horaires aménagés. L'enjeu est donc que le judoka soit bien dans sa tête, dans son corps et dans son assiette », affirme Abdelwahed Chanet, vice-président de la fédération royale marocaine de judo. À peine mis en place que le Sport-étude séduit le monde du sport. Car il y n'a pas que les disciplines individuelles qui l'ont adopté. Parmi les premiers à s'y mettre, il y a l'athlétisme, mais aussi le football. Actuellement, une dizaine de disciplines ont déjà sauté le pas. Et les résultats semblent déjà satisfaisants. Cadre idéal « Nos athlètes qui suivent le programme ont tous de bonnes notes. Ceci est assez encourageant. On est fiers d'être parmi les premières fédérations à nous inscrire dans cette nouvelle démarche », nous se félicite Lahcen Hilali, membre de la commission professionnelle au sein de la Fédération royale marocaine de taekwondo. Ce projet pilote concerne uniquement quelques villes comme Casablanca, Rabat ou encore Tanger. Mais le ministère de la Jeunesse et des Sports ambitionne d'étendre ce dispositif sur tout le Royaume. Le programme offre aux étudiants le cadre parfait pour s'épanouir en réconciliant pratique sportive et parcours scolaire. Au Maroc, ce genre de cursus a déjà prouvé son efficacité par le passé avant de s'essouffler au fil des ans. D'où l'initiative de dépoussiérer ce dispositif, mais cette fois-ci en impliquant directement les fédérations sportives. C'est la grande nouveauté de la nouvelle version du cursus « Sport-étude ». Les élèves sont désormais tous affiliés à des disciplines qu'ils pratiquent à haut niveau. Autre nouveauté: ce sont les instances fédérales qui gèrent le volet sportif. Le département de l'Education, lui, met à leur disposition les établissements. Des bâtiments qui disposent de salles d'étude, d'espaces multimédia, de terrains de sports collectifs, mais aussi de salles de repas et des gymnases. Quels débouchés ? Il s'agit généralement d'internats puisque les élèves viennent des quatre coins du Royaume. La matinée est consacrée au cours. Et les entraînements sont, eux, dispensés les après-midi. Les élèves suivent le programme national établi par le ministère de l'Education. « Actuellement, il n'y a pas de matières spécifiques », nous précise-t-on. Le cursus commence à la première année de collège et s'achève au moment de l'obtention du baccalauréat. Après le bac, ils peuvent suivre un cursus universitaire ou encore une formation professionnelle qui les préparera à devenir des athlètes qualifiés. Ils peuvent choisir aussi de se convertir dans les métiers du sport comme le marketing sportif, la médecine du sport ou encore le coaching. Si la filière sportive n'a pas encore de programme spécifique comme pour le Bac Pro, la réflexion est actuellement engagée en sein du département de l'Education Nationale. Un projet de réforme est actuellement en cours d'étude afin d'y introduire un « baccalauréat sport » en bonne et due forme.