Khalid El Boussairi est un judoka passionné. Dès l'âge de 13 ans, il savait ce qu'était un tatami. Professeur à la faculté de médecine dentaire, il vient de remporter la médaille d'Or lors des jeux mondiaux de la Médecine et de la Santé à Antalya, en Turquie. A Antalya, en Turquie, lors des jeux mondiaux qui se sont déroulées du 7 au 14 juillet, Khalid El Boussairi a pu conserver son titre de champion. Il est passionné de Judo. Sa profession comme enseignant à la faculté de médecine dentaire n'a rien changé à sa passion. Khalid El Boussairi a commencé le Judo dès l'âge de 13 ans. « C'est un ami qui me parlait à chaque fois de cela. J'ai décidé de le faire suite à ses motivations. Lui il avait commencé dès l'âge de neuf ans. Et donc, il me parlait de judo tout le temps. J'ai commencé à aimer parce que j'aimais déjà tout ce qui est sport de contact. Le judo m'a permis de me découvrir », lance t-il. Khalid n'est pas seulement professeur de biophysique et biomatériaux mais également viceprésident de la fédération royale marocaine de Judo. A Antalya, en Turquie, lors des jeux mondiaux qui se sont déroulées du 7 au 14 juillet, il a pu conserver son titre de champion. Mais avant d'en arriver là, Khalid Boussairi est passé par plusieurs étapes, à commencer par le club de l'ADM, des douaniers. Après avoir obtenu le bac en 1982, il est parti en France. Il était ceinture marron. Là bas, il a passé des examens pour obtenir la ceinture noire. Mais déjà au royaume, il pratiquait ce sport d'une façon complète. « Au Maroc, quand j'ai commencé, je participais à des petits tournois simples mais pas à l'échelle régionale du moment que j'ai commencé un peu tard. J'ai pratiqué le judo d'une manière complète mais pas professionnelle. Je le pratiquais deux à trois fois par semaine », explique le professeur de Biomatériaux. « Avant le judo j'ai fait quelques sports qui m'ont aidé à pratiquer ce sport. J'ai commencé par l'athlétisme, ensuite j'ai fait du basket. J'étais inscrit dans les jeux scolaires depuis la première année du collège. J'ai fait aussi du volley, un peu d'athlétisme, et même de la gymnastique », continue El Boussairi. Sport-études option judo Lorsqu'il était en France, l'étudiant a constaté que «comme ils sont très bien encadrés, structurés, même à l'université, nous avions une grande salle de judo. Il y avait une ambiance judo». «Ilsavaient déjà développé le judoscolaire dans le cadre des sportétudesjudo. Quand je suis arrivé, la plate forme était déjà présente. Je me suis retrouvé avec beaucoup d'étudiants, contrairement au Maroc où c'est très rare », explique le membre fédéral, avant de préciser: « Je n'ai jamais fait partie d'un système de sport-études. J'ai eu mon bac ici au Maroc. Sportétudes c'est au lycée, or nous n'avons pas encore ce système au Maroc. Mais c'est un projet envisageable ». « J'ai eu une réunion avec des responsables dans le ministère de la jeunesse et des sports. Ils iront dans cette philosophie. J'ai présenté mon projet au conseiller du ministre il y a un mois. Je lui ai proposé le système de classe promotionnelle en judo, ce qui veut dire que juste après la CM2, nous commencerons à initier les élèves, et puis ceux qui vont briller, nous les choisirons pour le programme sport-études option judo », souligne El Boussairi. Scolariser l'enseignement du judo Le judoka et membre fédéral explique que ce projet aura l'appui du ministère. El Boussairi nous annonce que « le ministère est prêt à nous aider financièrement. Nous équiperons quelques établissements. Nous allons commencer par où l'ont fait les français chez eux, dans les petites villes voire les grands villages », lance t-il. « Là où il y a de l'espace pour pratiquer le judo, c'est là où on peut trouver des champions. Et nous comptons beaucoup sur ces petites villes. Je suis également président de la commission sportétudes – sport universitaire. Ma mission est de scolariser l'enseignement du judo, c'est à dire faire entrer le judo dans les écoles au même titre que le basket, le volley, ou le football, les disciplines classiques. Les français ont réussi leur pari puisqu'ils ont beaucoup de champions du monde et même olympiques. C'est grâce à cette philosophie qu'ils ont réussi », expliqué El Boussairi. « Déjà ici, nous avons pu faire entrer le judo dans plusieurs écoles et instituts. Il reste à former des professeurs d'éducation physique et à leur apprendre le judo pour qu'ils l'enseignent aux élèves. Quand nous allons installer cela, il va y avoir sûrement des tournois interscolaires et des élèves seront dénichés pour représenter le Maroc dans les jeux scolaires », surenchérit le professeur. Viser les petits villages « Je suis allé à Asilah. Là bas, il y a deux établissements et il n'y a aucun club de judo. Ils connaissent le karaté mais pas le judo. J'ai proposé mon aide par le biais de la fédération pour installer unTatami. Comme le ministère est d'accord, il va nous aider financièrement pour équiper ce genre d'endroit. Nous allons commencer par le nord et descendre tout doucement. Nous voulons aller dans les petits villages, pas les grandes villes. Les petits villages n'ont rien. Ils n'ont pas de moyen de distraction. La France a commencé par les villages. J'ai copié un peu leur système. Dans les villes, il y a beaucoup de moyens de distraction : Internet, café, magasins. Les embouteillages sont un problème également, c'est fatiguant. Dans les villages tout est proche », poursuit le judoka. * Tweet * * *