Parmi les mesures que voudraient appliquer les gouvernements régionaux de Sebta et Melilla, la fin de l'exception sur l'accord de Schengen qui permettait à certains Marocains d'entrer librement dans les deux enclaves. L'idée est avancée par le président de la ville de Sebta, Juan Vivas, qui voudrait revoir l'exception accordée aux Marocains, originaires des régions limitrophes des deux enclaves, rapporte le site local El Faro de Ceuta. Juan Vivas qui en a discuté aujourd'hui avec son homologue Eduardo de Castro, président de Melilla, explique au média espagnol que cette volonté émane de professionnels de divers secteurs de l'enclave.
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Par ailleurs, le président de Sebta voudrait également trouver une solution viable au commerce transfrontalier avec le Maroc. Dans ce sens, il explique vouloir remplacer les travailleurs et «porteurs» marocains par des «chômeurs locaux», poursuit la même source. Fermeture du poste-frontière
Il est à noter que le Maroc, après avoir constitué une «mission parlementaire de prospection sur la situation des enfants négligés et des femmes-mulets au point de passage de Bab Sebta», a décidé de mettre fin à ce phénomène. Le pays a ainsi ordonné la fermeture du poste-frontière dédié aux porteurs entre le Maroc et l'enclave de Sebta. Une fermeture qui a déjà affecté en 2018 l'enclave de Melilla.
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Pour rappel, les présidents régionaux se sont rencontrés ce lundi 17 février pour «préparer une série de mesures afin que les deux villes autonomes n'aient pas à dépendre du Maroc». Ces propositions, selon le porte-parole du gouvernement de Sebta, Alberto Gaitán, «n'iront à l'encontre de personne, mais seront en faveur de Ceuta et Melilla, de leurs intérêts et de ceux de leurs citoyens».